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"Botafogo finance l'Europe, et non l'inverse": Textor veut racheter le club brésilien et le séparer de l'OL

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Le propriétaire et ancien président de l'Olympique Lyonnais, John Textor, a mis en avant la santé financière de son club brésilien de Botafogo. L'Américain espère d'ailleurs pouvoir le séparer de l'entité européenne d'Eagle.

John Textor se sent bien au Brésil et le fait savoir. Après la rencontre entre Botafogo et le Corinthians (1-1) dans la nuit de samedi à dimanche, l'actionnaire majoritaire de Botafogo et de l'Olympique Lyonnais a annoncé qu'il voulait racheter personnellement son club brésilien afin de le séparer du groupe européen.

La cause: la santé financière de Botafogo. "Botafogo génère des revenus importants et finance plusieurs opérations déficitaires de Lyon", a-t-il lancé, d'après des propos relayés par Globo. "Plusieurs articles que vous lisez en France affirmant que Lyon a financé les titres de Botafogo sont faux. Nous gagnons de l'argent grâce aux titres, aux ventes de joueurs et à notre expertise. Botafogo finance l'Europe, et non l'inverse."

La DNCG en prend encore pour son grade

C'est pourquoi l'homme d'affaires américain veut "racheter Botafogo et le retirer d'Eagle". "Je continuerai à détenir Eagle, mais je pense qu’il serait préférable que Botafogo soit séparé", a-t-il détaillé. "Il existe des partenariats en Europe qui sont meilleurs pour le club." Ce projet devra tout de même être approuvé par le conseil d'administration d'Eagle.

Comme il l'a fait en début de semaine sur son site, John Textor en a ensuite profité pour en remettre une couche sur la DNCG, qui a rétrogradé l'OL en Ligue 2, avant que les Gones ne soient maintenus en appel. "Il est clair que j’ai commis des erreurs en France en voulant être réformateur", a-t-il d'abord concédé. "La Ligue est problématique, et la fédération veut reprendre le championnat. Il n’y a qu’un seul homme à la tête de la DNCG (le président Jean-Marc Mickeler, NDLR), et il a beaucoup de pouvoir. Il n’y a pas de règles tranchées ; tout est très arbitraire. La France voulait un lifting. Ils en avaient assez de m’entendre parler de changement. Je voulais y implanter le modèle de la Premier League, sans la DNCG."

Le "cowboy" a également répété qu'il avait quitté volontairement la présidence de l'OL, laissant sa place à Michele Kang, plus prompte à gagner l'appel de la décision de la DNCG. Et il ne compte pas revenir en France de sitôt: "À Botafogo, nous sommes stables. Nous sommes organisés, nous avons connu notre meilleure année depuis 120 ans. Michele peut rester en France et moi au Brésil. Nous sommes une famille." Et d'assurer: "Je n’ai pas peur."

TP