La réponse de Platini à Leonardo, qui ne "parle pas assez bien français pour comprendre"

Le ping-pong continue entre Leonardo et Michel Platini. Lors d'un entretien accordé à France Info mercredi, l'ancien patron de l'UEFA avait émis des doutes concernant le projet du PSG, un club qui "pourrait s'appeler Coca-Cola" en raison du nombre de nationalités différentes aux postes à responsabilités et sur le terrain. Avec en prime une sorte d'avertissement lancé à Kylian Mbappé.
Après la victoire du PSG contre Bruges (1-0), Leonardo avait répondu sèchement, plaidant la "jalousie" de Michel Platini. "Oh vous savez, j'étais jaloux de Zidane, jaloux de Mbappé, je suis jaloux de Pelé, de Cruyff... je suis toujours jaloux de tout le monde. Du moment que tu dis quelque chose de censé, tu es toujours jaloux de quelqu'un, répond ce jeudi l'intéressé sur RTL. Maintenant je pense que Leonardo, même s'il parle bien français, ne parle pas suffisamment bien le français pour avoir compris ce que j'ai voulu dire."
"J'aurais pu prendre l'exemple de l'OM"
"Je n'ai jamais critiqué le PSG, j'ai pris un exemple, poursuit l'ancien numéro 10 français. J'aurais pu prendre l'exemple de Manchester City, de Marseille où ce sont des fonds américains avec un entraîneur portugais, un directeur sportif espagnol et où il n'y a pas tellement de joueurs français. Je pense que le football a besoin de racines. Et aujourd'hui, on n'a plus de racines et c'est celui qui a le plus d'argent qui va gagner. Je trouve formidable ce qu'a fait le PSG ces dernières années, les équipes qu'ils ont, le terrain, le Parc, formidable pour le football français. Mais ce n'est pas ma conception du foot."
Michel Platini a d'ailleurs assuré que le PSG "fait du bien au foot français mais écrase la concurrence". Et assure avoir dit à l'émir "les yeux dans les yeux de ne pas venir". "Je suis président de l'UEFA et je veux qu'il y ait la possibilité que tout le monde puisse gagner. Le foot aujourd'hui fait que très peu d'équipes peuvent gagner et c'est contre mes valeurs, justifie-t-il. Je veux que tout le monde ait une possibilité de gagner et cela se complique de plus en plus. C'est ce que j'avais anticipé. Il m'a dit 'on m'a demandé de venir en France, je viens en France'."