Laval: ce que Ciccolini a dit au journaliste qui a porté plainte (c'est très violent)

- - AFP
Ce devait être une soirée calme pour le Stade Lavallois, celle d’un match de premier tour de Coupe de la Ligue contre Clermont. Mais la polémique enfle autour de l’entraîneur du club, François Ciccolini, arrivé cet été suite au départ de Manu Pirès.
Un journaliste de France Bleu Mayenne a porté plainte après avoir été agressé verbalement par le technicien, pour avoir posé une question suite à la défaite des Tangos contre Boulogne, lors de la deuxième journée de National (2-0).
Pas d'excuse de la part du club
Le Stade Lavallois a réagi dans un communiqué ce mardi après-midi… sans formuler la moindre excuse, justifiant presque la sortie du coach. "Le coach, François Ciccolini, a bien été interpelé par deux journalistes mayennais vendredi dernier après le match à Boulogne (perdu 2-0), expliquait le club. Cet entretien s’est déroulé en dehors du cadre protocolaire. Il est rappelé que les instances fédérales (F.F.F.) nous imposent un protocole avec un timing bien précis quant aux relations avec la presse. Cette communication est prévue soit en zone mixte, soit en salle de presse mais en aucun cas dans un simple couloir annexe aux vestiaires. Ceci est une règle qui n’a pas été respectée par ces journalistes qui souhaitaient probablement récolter une réaction à chaud et à la sortie de notre match perdu sur les terres boulonnaises."
Sauf que le cadre ne justifie pas la violence des propos. 20 Minutes s’est procuré l’enregistrement de la "conversation" fait par le dictaphone du journaliste. Et les propos sont accablants. A la question "C’était quoi le problème, c’était technique, c’était les conditions, ou vous vous êtes trompés sur la composition?", l’ancien entraîneur de Bastia a dégoupillé.
"Je vais te frapper un coup de crosse dans la tête"
"Dites-moi ce que vous auriez mis, vous […] Tu me poses toujours de mauvaises questions, peut-être je vais te parler mal, s’emporte François Ciccolini. Peut-être je vais te frapper la tête par terre." "J’ai la tête dure", a alors répliqué en riant le journaliste. "Tu veux que j’aille chercher dans mon sac ce qu’il faut? Tu vas voir je vais te frapper un coup de crosse dans la tête. [...] Tu n’auras plus d’arrêt tout court parce que tu poses toujours les mauvaises questions. […] Tu veux m’emboîter? Ou tu veux que je te déboîte? Arrête de me faire chier, tu crois que j’ai envie de rire aujourd’hui? [...] Moi peut-être que je suis là pour t’embêter. T’en as jamais vu des journalistes avec des sparadraps sur la tête? Ben peut-être tu vas en voir un dans pas longtemps. Peut-être dans trois secondes […] Tiens, prends ton jouet (son dictaphone) tu peux te le mettre comme suppositoire."
Le club n’a pas souhaité répondre à 20 Minutes, après révélation de l’enregistrement. Mais la tournure que prend la situation augure certainement plus qu’un communiqué neutre et sans excuses…
La commission de discipline de la FFF saisie
Notons que ce mardi, la FFF a annoncé que le Conseil National de l’Ethique a saisi la commission de discipline de la Fédération à ce propos.