Le "one shot", cette idée révolutionnaire de Pierluigi Collina pour changer la manière de tirer un penalty

Des penalties avec les mêmes règles que les tirs au but. C'est la proposition révolutionnaire avancée par Pierluigi Collina, légende de l'arbitrage actuellement président de la commission des arbitres de la Fifa. Dans une interview à la Repubblica, l'Italien déplore un rapport de force trop inégal entre le tireur et le gardien de but. Il a proposé à l'IFAB, qui décide des lois du jeu, de ne pas offrir de seconde chance aux tireurs en cas d'échec.
"Soit tu marques, soit on relance par un six mètres, point final"
"Je pense qu'il y a un écart excessif entre les possibilités qu'a l'attaquant et celles du gardien", a-t-il déclaré. "En moyenne, 75 % des penalties sont déjà marqués, et le penalty constitue souvent une opportunité plus grande que celle supprimée par la faute. Existe-t-il également la possibilité de jouer l'arrêt du gardien de but? À mon avis, les gardiens de but devraient se plaindre."
"Je l’ai déjà dit lors des discussions que nous avons eues à l'IFAV: une solution est le 'one shot'", poursuit-il. "Comme aux tirs au but après prolongation: il n'y a pas de rebond, soit tu marques, soit on relance par un six mètres, point final. Et de cette façon, vous évitez également le petit théâtre qui s'est produit aujourd'hui avant un penalty, avec tout le monde autour de la surface. Ils ressemblent à des chevaux aux cordes avant le départ du Palio de Sienne."
Pas touche à la règle du hors-jeu
L'ancien arbitre au crâne chauve, à la célébrité tellement grande qu'il avait figuré sur la pochette du jeu PES 3 (il a raccroché les crampons en 2005), a donné son avis sur les critiques entourant les hors-jeu sifflés pour quelques millimètres. Selon lui, cela reste pourtant la bonne solution.
"La précision est toujours un avantage", estime-t-il. On pourrait dire: deux centimètres sont-ils si cruciaux? Peut-être pas à 40 mètres du but, peut-être que dans la surface de réparation ils le deviennent. Mettre un seuil? Nous devons toujours essayer de comprendre si la solution résout le problème ou si elle en crée un autre, peut-être pire. Et puis: jusqu’à quel point les centimètres sont-ils sans importance? Deux, cinq, dix? Aujourd’hui, grâce à la technologie, nous avons une certitude presque absolue en cas de hors-jeu, ainsi qu’en cas de but-non-but."