LFP: L'élection du Président pour clôturer l'année de crise du foot français

Il y en aura eu, des réunions des acteurs du ballon rond tricolore, depuis la fin de l'hiver... De la suspension du championnat, actée le 13 mars face à l'apparition du Covid-19, à l'assouplissement du protocole médical de reprise, décidé vendredi, en passant par la décision polémique d'interrompre définitivement la Ligue 1 fin avril, les instances de la Ligue n'auront pas chômé cette année.
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Mais 2020 restera dans les mémoires comme l'année du déchirement. Déchirement entre présidents de club sans filet, n'hésitant pas à s'écharper par visioconférence interposée sur les questions de calendrier ou de calcul de classement.
Déchirement, aussi, entre les clubs, dont les recettes hors transferts dépendent à 48% des droits TV (selon le rapport financier de la saison 2018-19), et leurs diffuseurs, peu enclins à verser des millions pour un produit au mieux à huis clos, au pire à l'arrêt.
Déchirement, enfin, entre instances du foot et autorités de l'Etat, plusieurs fois contraintes de rappeler à l'ordre un football français rarement aussi paniqué que lors de cette période de pandémie, synonyme pour lui de centaines de millions d'euros de pertes.
"Turbulences"
La pandémie n'est pas partie, et les tensions non plus, mais le foot français veut croire qu'à un printemps de cacophonie succédera un automne d'apaisement, alors que le championnat est entré dans son nouveau cycle de droits TV, en augmentation de 50%.
"Dans cette période de turbulences à la Ligue, il faudra quelqu'un d'expérience", glisse Philippe Piat, président du syndicat des joueurs (UNFP). "Ce qui est important, c'est que les gens se rassemblent et s'apaisent", confirme un autre administrateur de la Ligue.
C'est tout l'enjeu de cette Assemblée générale de la LFP, prévue jeudi à 14h30. Autour de la table, à Paris, tous les clubs professionnels, toutes les familles du football (joueurs, entraîneurs, arbitres, etc...), et un objectif précis: renouveler l'ensemble des membres du Conseil d'administration de la Ligue, qui choisira ensuite en son sein le prochain président de l'instance.
La présidente sortante Nathalie Boy de la Tour, déjà désignée dans un contexte de crise en 2016 alors qu'elle n'était initialement pas candidate, a annoncé en juillet qu'elle ne poursuivrait pas l'aventure.
En quatre années d'un mandat partagé avec le directeur général exécutif Didier Quillot - les statuts imposent cette direction bicéphale souvent décriée -, elle aurait espéré avancer un peu plus sur la réforme de la gouvernance que le foot français attend. Mais la pandémie a mis tous les travaux entre parenthèses, et ce chantier sera celui de son successeur.
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