LFP: Les dessous du vaudeville

Nathalie Boy de la Tour a été élue présidente de la LFP après un nouvel épisode rocambolesque. RMC Sport vous en dit plus sur les dessous de cette nouvelle farce.

Tout a commencé jeudi au collège de Ligue 1 entre les différents présidents présents. Ceux-ci se mettent d'accord sur la future composition du conseil d'administration de la Ligue qui doit être élu le lendemain. Reste une incertitude: le nom du futur président.

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L'affaire semble claire: Jean-Michel Roussier (ancien président de l’OM) veut se présenter à la tête de la LFP pour en devenir le président honorifique. Une nouvelle qui déplaît à plusieurs présidents de Ligue 1 mais aussi au directeur général de la LFP, Didier Quillot. Vendredi matin lorsque le conseil d'administration de la Ligue commence, Jean-Michel Roussier se présente. Comme prévu, son nom ne fait pas l’unanimité au sein du CA de la LFP. Les fameuses "familles du monde du foot" sont contre Roussier (notamment, l'UNFP et l'Unecatef).

La tentative Domenech

Les membres du CA tombent d’accord (au bout de deux tours de vote) sur le nom de Raymond Domenech. L’ancien sélectionneur des bleus est le président de l’Unecatef (le syndicat des entraîneurs). Lorsque le nom de Domenech est présenté à l’assemblée générale de la LFP, il est directement refusé.

Devant cette levée de boucliers, Raymond Domenech explique que les familles du football n’ont que pour objectif : l’unité et l’apaisement du football français. L’ancien coach des bleus annonce alors qu’il se retire en raison du désaccord de l’AG (en ayant obtenu que Jean-Michel Roussier n'en profite pas pour représenter sa candidature).

Et si c'était Labrune?

Certains pensent alors que l’idée très clivante et originale de Raymond Domenech était une technique machiavélique pour préparer les votants à un consensus autour d’une personne plus appréciée.

Vient alors une idée. Ironie incroyable tant les deux hommes ont croisé le fer ces dernières années, Jean-Michel Aulas, président de l’OL, propose la nomination de Vincent Labrune, ancien président de l'OM.

Une proposition soutenue par plusieurs présidents de Ligue 1 qui voient en Labrune le bon candidat pour réunir les membres de la Ligue et assurer un intérim. 

Le consensus Boy de la Tour

Mais l’ex-président marseillais refuse les sollicitations des autres présidents. Les membres du CA se tournent alors vers Nathalie Boy de la Tour. Alors qu’elle avait expliqué qu’elle ne voulait pas y aller pour raisons personnelles, elle accepte finalement la sollicitation du CA de la LFP. Membre du CA de la LFP depuis juillet 2013, elle avait déjà été sondée une première fois après la démission de Frédéric Thiriez. Elle a travaillé pour la Fond’Action du Football et elle est membre du conseil d’administration d’OL Fondation. Dans la foulée, l’AG valide alors le nom de Boy de La Tour. Elle devient la première femme présidente de la LFP.

Mais son mandat pourrait être plus court que prévu. Les présidents de ligue 1 souhaitent que Nathalie Boy de la Tour cède sa place au patron de Lille Michel Seydoux une fois qu'il aura vendu son club. A moins que la nouvelle boss du foot pro français prenne gout à la fonction et ne lâche pas son poste.

Mohamed Bouhafsi