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Atlético-Real Madrid : pourquoi c’est devenu le derby le plus alléchant

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Ce samedi (16h) se joue le 10e derby de Madrid en seulement un an entre les deux clubs de la capitale espagnole, l'Atlético et le Real. Entre des matches toujours joués jusqu’au bout où les coups de génie sont aussi nombreux que les coups de coudes, l’opposition madrilène est en train de s’imposer comme le derby le plus important au monde. Explications.

- Parce que c’est le plus disputé

Dix rencontres et autant de matches tendus qui se sont décidés pour la plupart dans les dernières minutes. La dernière finale de Ligue des champions en est le parfait exemple : l’Atlético mène presque l’intégralité du match après un but de Diego Godin à la 20e minute. Mais le Real va pousser jusqu’à ce que Ramos égalise à la dernière minute du temps réglementaire. Le reste fait partie de l’histoire et le Real s’offre au bout du suspens sa « Decima » tant attendue.

- Parce que c’est le plus chaud 

Le match de ce samedi se jouera au Vicente-Calderon, le stade de l’Atletico Madrid. Poussés par quelques 55 000 fans totalement euphoriques, les « Colchoneros » bénéficient d’un soutien inestimable. En effet, ce stade est connu pour être l’un voire le plus bruyant de toute la Liga. Et quand c’est l’ennemi intime qui se présente… Le Vicente-Calderon entre en fusion.

- Parce que l’Atlético a bâti une grande équipe 

Finies les heures sombres avec une équipe composée de joueurs moyens, le dernier champion d’Espagne s’est construit une équipe capable de renverser les deux géants d’Espagne. Son assise défensive est assurée par l’Uruguayen Godin et le Brésilien Miranda, ce dernier ayant relégué Thiago Silva sur le banc de la Seleçao. Son milieu composé d’Arda Turan, Gabi, Tiago, Koke est une combinaison parfaite entre muscles et qualités techniques. Et pour planter, qui de mieux que le Croate Mandzukic, déjà buteur 15 fois en 24 matches toutes compétitions confondues.

- Parce qu’il y a une véritable opposition de style entre les deux clubs 

D’un côté, un jeu léché basé sur de la possession et une attaque de feu qui plaît aux socios exigeants de la Maison blanche. De l’autre côté, un jeu musclé parfois limite mais qui régale les « matelassiers » (le surnom en français des joueurs de l’Atlético) de la capitale. Mais sans Ramos ni James, tous deux absents ce samedi, les muscles du premier et la technique du second risquent de cruellement manquer au champion d’Europe en titre.

- Parce qu’il y a deux grands coachs sur les bancs 

Deux philosophies de jeu prônées par deux coachs au tempérament différent. D’un côté, il y a le bouillant argentin Diego Simeone, jamais avare de gestes et de cris au bord du terrain pour haranguer ses troupes. Sur l’autre banc, l’ambiance est à l’exact opposé avec le placide et toujours stoïque Carlo Ancelotti. Mais leurs qualités ne sont plus à prouver, même si le titre de meilleur entraineur de l’année est finalement revenu à Joachim Löw.

- Parce qu’il y a des Bleus qui flambent de chaque côté

Au Real, Karim Benzema s’éclate depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti. Membre intouchable de l’attaque madrilène, le Français a inscrit 11 buts en Liga. De quoi en faire pâlir plus d’un, mais pas Antoine Griezmann. Le « Colchonero » a lui aussi inscrit la bagatelle de 11 buts et vient tout juste d’être élu meilleur joueur de la Liga pour le mois de janvier. L’ancien de la Sociedad s’impose comme l’adversaire principal d’un certain Raphael Varane. Le défenseur central est en train de grappiller du temps de jeu, suite aux absences de Pepe et Ramos. Il sera d’ailleurs aligné ce samedi, en compagnie de Nacho. 

A.Haghdoust