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Barça: de nouveaux examens sur Abidal dans l’affaire de la greffe du foie sèment le doute

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Selon El Confidencial, de nouveaux examens médicaux pourraient indiquer la culpabilité d’Eric Abidal et d’anciens dirigeants du FC Barcelone dans l’affaire de la greffe du foie effectuée sur le joueur français en 2012.

De nouveaux éléments pourraient accabler Eric Abidal et d’anciens dirigeants du FC Barcelone dans l’affaire de la greffe du foie subie par l’ancien joueur en 2012. Selon El Confidencial, l'Institut national de toxicologie n'a trouvé aucune preuve que l'ancien joueur du FC Barcelone, Éric Abidal, et le supposé cousin qui lui a fait don d'une partie de son foie en 2012, Gérard Armand, étaient vraiment de la même famille.

L'agence a envoyé le rapport au tribunal de Barcelone qui enquête sur Abidal, l'ancien président du club Sandro Rosell et l'ancien directeur Juanjo Castillo pour trafic d'organes. Selon des sources proches de la procédure au journal espagnol, ce constat tendrait à prouver la culpabilité des personnes impliquées dans cette affaire.

En 2018, El Confidencial avait révélé quatre conversations téléphoniques entre Rosell et Castillo dans lesquelles ils confient avoir acheté "un foie illégal" pour Abidal en mentant sur le fait que le donneur était son cousin. "Ce gars (Eric Abidal) va contre nous, avait lancé Castillo à Rosell. Et nous lui avons acheté un foie illégal. Et nous avons dit que ça venait de son cousin! De son cousin!" Ce dernier avait été convoqué à Barcelone pour passer des tests ADN. En 2019, il avait fait part de ses craintes face aux révélations de cette enquête.

Les examens ne peuvent pas prouver qu'Abidal et le donneur sont de la même famille

Celle-ci prend donc un nouveau virage qui ne semble pas aller dans le sens de l’ancien arrière gauche de l’équipe de France. Après la révélation des écoutes téléphoniques, les personnes interrogées avaient finalement admis qu'Abidal et le donneur n'étaient pas cousins germains mais avaient seulement une grand-mère en commun. Mais la toxicologie "a maintenant déterminé, après avoir analysé des échantillons biologiques des deux, qu'il ne peut même pas être prouvé qu'ils sont de la famille", indique El Confidencial. "La relation familiale est essentielle pour autoriser une greffe entre personnes vivantes vifs car elle suppose qu’il y a une motivation affective à donner de manière altruiste à une autre personne une partie d'un organe", précise le journal.

Outre le trafic d'organes, le code pénal punit dans son article 177 bis, de cinq à huit ans de prison, la traite des personnes dans le but d'"extraire leurs organes corporels". Il n'est pas essentiel qu'un paiement ait été effectué pour caractériser une faute, il suffit qu'il y ait une "tromperie" ou que le bénéficiaire abuse "d'une situation de supériorité, ou de besoin ou de vulnérabilité de la victime nationale ou étrangère".

NC