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Des capitaines furieux sur WhatsApp: comment la Liga a esquivé les images de protestation des joueurs d’Oviedo-Espanyol

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Désireux d’exprimer leur désaccord avec la délocalisation du match Villarreal-Barça à Miami, les joueurs des clubs espagnols ont décidé de protester en faisant une courte grève du coup d'envoi ce week-end. Mais vendredi soir, la Liga qui contrôle les images du diffuseur Movistar+ n’a pas retransmis celles des joueurs d’Oviedo et de l’Espanyol immobiles sur le terrain, optant pour un plan aérien du stade.

C’est une image forte que des milliers de téléspectateurs auraient dû voir. Mais seuls les 25.600 spectateurs présents au stade Carlos Tartiere ont assisté à la grève des joueurs, vendredi au coup d’envoi du match d’ouverture de la 9eme journée de Liga entre le Real Oviedo et l’Espanyol Barcelone (0-2).

Après que l’arbitre Mateo Busquets a sifflé le coup d’envoi, les 22 acteurs sont restés immobiles sur la pelouse. Le résultat d’une action menée par le Syndicat des footballeurs espagnols (AFE) pour protester contre la délocalisation du match Barcelone-Villarreal aux Etats-Unis, à Miami le 20 décembre. Une mini-grève symbolique qui sera reconduite sur toutes les pelouses de Liga ce week-end à l’exception des matchs du Barça et de Villarreal afin d'éviter "que cette action ne soit interprétée comme une mesure contre un club en particulier", précise l'AFE.

Indignation et colère

Problème, vendredi soir, Movistar, le diffuseur de cette affiche de la 9e journée de championnat, n’a pas retransmis en direct (ni en différé) les images de la protestation des joueurs. Des images contrôlées par la Liga. A place des joueurs immobiles, les téléspectateurs ont eu droit à un plan aérien du stade Carlos Tartiere puis sur les deux coachs. Vingt-cinq secondes plus tard, retour au terrain et au jeu. Voilà comment la Liga a zappé la fronde des joueurs.

Selon la Cadena Ser qui a contacté plusieurs capitaines d’équipes espagnoles, cette censure est très mal passée, suscitant de l’indignation et de la colère. Dans leur groupe WhatsApp, certains capitaines auraient affirmé se sentir "à nouveau méprisés." Plusieurs capitaines songeraient désormais à se montrer plus fermes et à faire grève après consultation avec leur syndicat. Une autre façon de protester en échappant au contrôle du diffuseur est au cœur des échanges sur le groupe WhatsApp. Le week-end s’annonce encore très tendu en Liga.

ABr