Le Barca dépasse la barre du milliard d'euros de chiffre d'affaires, première mondiale

Il a agité tout le mercato estival, cherchant désespérément à attirer Neymar, le joueur du PSG, dans ses filets, a dépensé plus de 255 millions d’euros cet été, dont 120 millions pour l’international français Antoine Griezmann et le Néerlandais Frenkie de Jong pour 75 millions d’euros.
Pourtant, malgré ces dépenses fastueuses, le Barça ne cesse de présenter des résultats économiques colossaux et semblerait atteindre, pour la toute première fois de l’histoire, la barre fatidique du milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec 1,047 milliard.
Déjà, l’année dernière, l’équipe d’Ernesto Valverde présentait 990 millions d’euros de revenus, soit 1,148 milliard de dollars, grâce au jeu des taux de change, et les dirigeants s’étaient empressés de communiquer sur ces résultats, notamment sur le marché américain. Aujourd’hui, c’est en euro que le chiffre est atteint et c’est toute l’Europe qui est impressionnée.
Ce 1,047 milliard regroupe l’ensemble des revenus des disciplines du FC Barcelone, club omnisport, dépositaire de six disciplines : football, basket, handball, hockey sur glace et sur gazon, volley-ball. Mais c’est le ballon rond qui semble porter la société, avec des revenus estimés à 690 millions d’euros en 2018, selon le cabinet Deloitte, soit 70% du total.
Le football est richissime
A lui seul, la croissance annuelle moyenne depuis 2014 est de 10%, contre 6% pour l’omnisport. La billetterie génère 145 millions d’euros, record d’Europe. Et cela, sans compter les revenus générés par le musée du FC Barcelone, le plus visité de Catalogne et le 3e le plus important d’Espagne, estimés à 57 millions d’euros par an.
Quant aux revenus commerciaux, représentés par le sponsoring, le marketing et le merchandising, c’est énorme. Le football produisait 322 millions d’euros de recettes la saison dernière et la direction du Barca espère booster ces chiffres cette saison. A titre de comparaison, c’est plus que Manchester United (316 millions), le Paris Saint-Germain (313 millions) et Manchester City (265 millions).
Lorsqu’on sait, par exemple, que le Barca a renégocié la plupart de ses contrats, dont son sponsoring manche, avec une valorisation de 137% (8 millions d’euros par an à 19 millions jusqu’en 2021), on devine que le milliard sera logiquement dépassé.
On pourrait même rajouter que le nom "Barça" étant tellement connu que le club s’autorise à franchiser sa marque, à travers la création de nombreuses académies aux quatre coins du globe, et a ouvert une université privée FC Barcelone, avec des formations s’élevant parfois à plus de 15.000€ par étudiant.
Et ce n’est pas fini. Les droits TV du football représentaient, l’année dernière, 223 millions d’euros, Liga et Ligue des champions confondues, soit 1,74 fois plus que les droits touchés par le Paris Saint-Germain (128 millions d’euros). Mais l’augmentation conjointe des droits du championnat espagnol et des coupes d’Europe permettra d’améliorer encore plus ces recettes financières.
Un moyen d’éviter les sanctions du fair-play financier
On pourra tout de même noter que malgré ces richesses, le Barca dispose toujours de la masse salariale la plus élevée d’Europe, estimée à 525 millions d’euros, selon les chiffres donnés lors de l’Assemblée générale du club. Or, l’UEFA, dans le règlement de son fair-play financier, précise qu’elle ne doit pas dépasser les 70% de ses revenus.
A 690 millions d’euros l’année dernière, ce seuil est largement dépassé, avec 76%. Mais les comptables espagnols ont certainement trouvé la parade : le rapport passe à 53% en intégrant l’ensemble des revenus de la société "FC Barcelone" et évite ainsi une probable enquête ou sanction de l’Instance de Contrôle Financier des Clubs européen (ICFC).
Le bonheur serait-il de l’autre côté des Pyrénées ?