RMC Sport

Le Vestiaire: pourquoi Trémoulinas ne garde pas "un grand souvenir" d'Emery, qui l'a "épuisé"

Invité du Vestiaire ce lundi sur RMC Sport, Benoit Trémoulinas en a profité pour revenir sur son passage au FC Séville, où il a côtoyé Unai Emery. Un coach dont l’ancien latéral gauche ne garde pas un très bon souvenir.

Certains décident d’arrondir les angles pour ne froisser personne. Quitte à manier un peu la langue de bois. Pas Benoit Trémoulinas. Invité du Vestiaire, ce lundi sur RMC Sport, l’ancien défenseur français s’est montré très direct à l’heure d’évoquer Unai Emery, avec qui il a travaillé durant deux saisons au FC Séville (2014-2016). Avec deux Ligue Europa à la clé.

"C'est sûr que je n'en garde pas un grand souvenir, reconnaît l’ex-latéral gauche de 33 ans, qui a récemment annoncé la fin de sa carrière. Mais grâce à lui, quand même j’ai gagné deux Ligue Europa. Ses méthodes de travail étaient très difficiles."

"Il en demandait beaucoup aux entraînements, ajoute Benoît Trémoulinas. Les séances étaient très longues. Les veilles de match dans un club, d’habitude, on fait 40-50 minutes d’échauffement, de vivacité, de jeu. On faisait ça mais lui, il rajoutait 45 minutes de coups de pied arrêtés. Des fois, je me retrouvais avec Mariano. On était debout, immobiles, en attendant que les autres fassent les combinaisons. Il y avait beaucoup de lassitude. Mais grâce à tout ça, on a quand même remporté deux Ligue Europa. Donc je ne peux pas cracher dessus. C’est vrai que ses méthodes ne me ressemblaient pas. Je suis assez honnête sur ça."

Les séances vidéo, "une purge"

Et Benoît Trémoulinas a eu du mal à supporter les séances vidéo d'Unai Emery. "C’était une purge… C’était trois, quatre vidéos par semaine, se rappelle-t-il. Il décortiquait plein de matchs de l’équipe qu’on devait affronter. Le pire, c’était dans le vestiaire, avant le match, il nous remettait une petite vidéo de 35 minutes. Après, il faisait sa causerie et nous faisait participer. C’était dur. Moi, honnêtement, il m’a épuisé. Des fois, il le voyait. Ça m’embête. C’est vrai que je suis vachement négatif sur Unai (Emery). Mais je suis honnête. 

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport