Liga: l'attaquant du Celta Santi Mina condamné à 4 ans de prison ferme pour abus sexuel

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Santi Mina, qui joue actuellement au Celta de Vigo, a été condamné à quatre ans de prison pour l'abus sexuel d'une jeune femme à Almeria en 2017 ce mercredi. Son coéquipier David Goldar, joueur à Ibiza, a été acquitté.
Abus sexuel plutôt qu'agression sexuelle et une peine qui s'allège
Le tribunal a acquitté Mina du délit d'agression sexuelle pour lequel le procureur avait demandé huit ans de prison et les jurés neuf ans et demi de prison. Il est finalement condamné pour un délit d'abus sexuel pour lequel il a été condamné à faire quatre ans de prison ferme, à rester à 500 mètres de la victime pendant 12 ans et à verser une indemnité de 50 000 euros. L'attaquant espagnol va faire appel.
Pour sa part, David Goldar, son ex-coéquipier, avait été désigné comme complice lors de la première audience, avant d'être finalement acquitté du délit d'agression sexuelle. Le tribunal l'avait également inculpé, bien qu'il n'ait pas participé activement à l'agression sexuelle présumée, en soulignant qu'il n'avait rien fait pour l'empêcher. Une accusation qui n'a pas été retenu par le juge, pour laquelle il risquait également neuf ans et demi de prison.
Une agression sexuelle remontant à 2017
Santi Mina avait été arrêté en juin 2017 dans la ville côtière d'Almeria, Mojácar, puis traduit en justice et libéré sans caution. David Goldar, quant à lui, a également témoigné devant le juge et a également fait l'objet d'une enquête, bien qu'il ait été relâché.
La jeune femme avait déclaré qu'à l'été 2017 "elle avait des relations consenties avec Goldar après avoir fait la fête toute la nuit, puis Santi Mina est entré et a mis son pénis dans sa bouche". L'attaquant s'est alors présenté nu dans le véhicule où elle était avec David Goldar, et a touché la femme en présence de son ami, bien que la plaignante se soit opposée à sa tentative d'avoir des relations sexuelles, selon la plainte.
Les médecins légistes ont expliqué que la femme présentait quatre lésions génitales, des ecchymoses qui pourraient être compatibles avec le moment où l'agression sexuelle présumée a eu lieu, et que la femme était "nerveuse, anxieuse" et avec un "rejet de l'examen gynécologique" qui a été effectué.
Une tentative de décridibilisation et d'achat du silence de la jeune femme
Lors de la première audience, Santi Mina avait tenté de se défendre en accusant la jeune femme. Lors de l'une des séances, son avocate, Fátima Magdalena Rodríguez, a demandé à un détective engagé par le sportif si la plaignante "portait des jupes et des vêtements serrés" ou "buvait et menait une vie rangée".
L'avocat de la plaignante, Iván Bolaño Piña, a également dénoncé le fait que les deux footballeurs ont offert 400 000 euros à la jeune femme pour qu'elle mente au tribunal au sujet de l'agression sexuelle. Son avocate avait assuré lors du procès que la plaignante "savait qu'il s'agissait de footballeurs" et qu'"elle veut seulement leur soutirer de l'argent".
Le Celta Vigo écarte Santi Mina de ses entraînements
Tardant à réagir aux différentes accusations de son joueur, le Celta Vigo a réagi ce mercredi dans un communiqué posté sur leur site internet : "Suite à la sentence de la Troisième Section de la Cour Provinciale d'Almería, émise aujourd'hui, le RC Celta a décidé d'ouvrir un dossier disciplinaire au joueur Santiago Mina afin d'élucider ses responsabilités professionnelles en vue de cette résolution. Pour cette raison et par mesure de précaution, il a été décidé de retirer le joueur, provisoirement, des séances d'entraînement de la première équipe, sans préjudice de continuer à mener les activités indiquées par le club."
Le club précise qu'il "respecte le droit de défense du joueur", mais qu'il se voit "obligé de prendre des mesures" vis-à-vis d'une affaire qui "porte atteinte de manière notoire à l'image du club" et qui "va directement à l'encontre de ses valeurs". N'ayant jamais réagi aux précédentes accusations dans l'attente de jugement, le Celta a montré "son rejet absolu du crime caractérisé dans la résolution judiciaire".