Algérie: Belmadi dézingue Delort, qui privilégie Nice aux Fennecs

Espérons qu'Andy Delort a profité de sa 11e sélection avec l'Algérie début septembre, parce qu'il ne devrait pas y en avoir d'autre de sitôt. Et sans doute plus tant que Djamel Belmadi sera sélectionneur des Fennecs.
Présent en conférence de presse ce jeudi, le technicien a expliqué pourquoi il n'a pas convoqué l'attaquant niçois pour ce rassemblement international d'octobre. Et il l'a fait avec une colère froide.
Un échange "houleux"
"Il y a un petit mois, j’ai reçu une information selon laquelle au moment de sa signature à Nice, Andy aurait signé un document comme quoi il n’irait pas à la CAN (début 2022, ndlr), a d'abord lancé Belmadi. Ça m’a ébranlé un petit peu, mais je me disais 'wait and see' ('attendons'), je ne crois que ce que je vois."
Sauf que la rumeur était fondée, et que Delort - international algérien depuis l'été 2019 - a annoncé à son coach vouloir faire une pause en sélection. "Il y a quatre ou cinq jours, il m'envoie un message (...) en me disant vouloir 'privilégier son club' parce qu'il veut devenir titulaire, raconte avec dépit l'ancien joueur du PSG et de l'OM. Il estime qu'il va devoir se battre avec Dolberg et Gouiri. Et que pour ça il doit mettre l'équipe nationale 'entre parenthèses', mais uniquement pendant un an. Donc pas de CAN..."
Remonté, le sélectionneur des Fennecs a fait savoir son mécontentement au joueur, ainsi qu'à la direction de l'OGC Nice. "Je lui ai signalé que ce genre de choses ne se disent pas par messages. Suite à ça on a eu une discussion, c'était très houleux, décrit Belmadi. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais c'est pour enlever tout doute quant à ma droiture. Après cette discussion houleuse, je l’ai blâmé ainsi que son club, et j’ai parlé avec son directeur sportif qui m'a appelé. Je lui ai confirmé mes dires à Andy et sur l'éthique du club. Ils souhaiteraient, c'est clairement leur discours, que leurs joueurs africains n'aillent pas jouer la CAN. Tant que c'est oral, c'est leur droit, mais ce n'est peut-être pas éthique... C'est un manque de considération envers l'Afrique. Mais ils ont le droit de le dire. Après, on n'est pas obligé de l'accepter..."