Arbitrage: Ennjimi suspendu quatre mois !

La Fédération française de football a infligé une suspension de quatre mois ferme et huit avec sursis à Saïd Ennjimi. L’arbitre français avait déclenché plusieurs polémiques en fin de saison dernière et s’en était pris à la direction technique.

La Fédération française de football a décidé de frapper fort ce jeudi. Histoire d’asseoir clairement son autorité, elle a fait preuve de sévérité à l’égard de Saïd Ennjimi, suspendu pour quatre mois ferme (et huit mois avec sursis), a-t-on appris auprès de l’AFP. L’arbitre de 42 ans avait défrayé la chronique à l’issue d’un match de Ligue 1 entre Marseille et Lorient, le 24 avril dernier. Une fois le match terminé, le natif de Casablanca s’était emporté contre un membre de l’encadrement de l’OM après avoir réclamé des maillots dédicacés dans un but caritatif.

Lannoy bientôt jugé lui aussi

Lui reprochant une conduite incorrecte et un manque de déontologie, la direction technique de l’arbitrage (DTA) avait suspendu Saïd Ennjimi à titre conservatoire. Une sanction que n’avait pas appréciée l’arbitre, qui s’était lâché dans les médias, accusant le patron de l’arbitrage français, Pascal Garibian, de conduire « une chasse à l’homme » et de faire « régner la terreur ». Ce n’est pas la première fois qu’Ennjimi entretient des rapports difficiles avec la DTA. En 2012, celui-ci avait été destitué de ses fonctions internationales au profit de deux jeunes arbitres, Nicolas Rainville et Benoit Millot. A l’époque, c’est Noël Le Graët qui avait sauvé la peau d’Ennjimi en s’opposant à sa rétrogradation.

Un conflit symptomatique de la crise interne que connait actuellement l’arbitrage français. En septembre, Stéphane Lannoy sera lui aussi jugé par un comité exécutif de la FFF. Suite à « l’affaire Ennjimi », celui qui avait participé à la Coupe du Monde 2010 et à l’Euro 2012 avait dénoncé la « gestion autocratique » de la commission fédérale des arbitres de la Fédération.