ASSE-OL : les Verts remercient Söderlund

Au terme d’un match globalement dominé par Lyon, Saint-Etienne s’est imposé en fin de match grâce au premier but en Ligue 1 de son nouvel avant-centre, Alexander Söderlund (1-0). Les hommes de Bruno Genesio, imprécis dans le dernier geste, n’ont jamais réussi à enflammer un derby plutôt ronronnant.

On a longtemps cherché la petite étincelle, le début de braise, voire le petit geste polémique susceptible d’embraser ce 112e derby entre Saint-Etienne et l’Olympique Lyonnais. On a bien eu la sortie de Jordan Ferri, coupable d’avoir mis fin, au match aller, à la saison de Robert Beric, et raccompagné vers son banc de touche par une bordée de sifflets et d’insultes. Il y a eu également plusieurs alertes sur le but lyonnais et une éventuelle blessure d’Anthony Lopes.

Mais c’est bien à la 76e minute de la rencontre que la lumière est venue. Et, histoire de la rendre historique, c’est du pied droit d’Alexander Söderlund qu’elle est venue. L’international norvégien, qui fêtait sa première titularisation sous le maillot vert et découvrait la Ligue 1 dimanche, ne s’est pas fait prier pour conclure un contre express, consécutif à une passe en retrait trop molle de Corentin Tolisso à sa défense centrale, bien exploitée par Kevin Monnet-Paquet.

C’est là que ce derby a basculé et a choisi son camp. Là que les Lyonnais ont remis un peu de gaz, multipliant les situations chaudes devant le but de Stéphane Ruffier, à la détente parfaite sur un centre vicieux de Rachid Ghezzal, que Mustapha Bayal Sall était tout proche de propulser dans ses propres filets (86e). Que Ghezzal, encore lui, essaiera bien une nouvelle fois de bousculer l’ex numéro 3 des Bleus. En vain là aussi, puisque sa frappe sera boxée avec autorité par le portier stéphanois (87e).

Ruffier écœure Ghezzal

Mais ce n’est pas sur ces deux tentatives seulement que l’OL, tout proche aussi de céder une deuxième fois et toujours par le pied de Söderlund (82e), peut se mordre les doigts. Les Gones ont tiré 20 fois contre 8 pour les Verts et sur ces nombreuses tentatives, Ghezzal (toujours !), de loin le meilleur Lyonnais dimanche soir, avait déjà essayé de tenter de tromper la vigilance de Stéphane Ruffier, auteur d’un réflexe splendide (42e), avant, écœuré, de voir une de ses nouvelles banderilles être repoussée par la barre transversale du rempart forézien (55e).

Un énorme Ruffier, un Söderlund décisif pour sa grande première, à défaut d’un match plein, un Mustapha Bayal Sall à son avantage face aux attaquants adverses, malgré une deuxième période un peu plus compliquée et des Lyonnais entreprenants mais pas vernis : voilà les grandes lignes de ce 112e derby, qui n’aura jamais véritablement décollé ni réchauffé l’atmosphère. Mais il fait du bien aux Verts. Ce dimanche, les hommes de Christophe Galtier n’ont que deux points de retard sur Angers (3e) et trois d’avance sur Lyon (9e), qui conclue là une semaine bien frustrante après son élimination en quarts de finale de la Coupe de la Ligue.