ASSE-Reims: "C'est la défaite de trop", Dupraz pointe les limites physiques et mentales des Verts

Avant la dernière journée de la saison de Ligue 1, Saint-Etienne se trouve en bien mauvaise posture. Après sa défaite à domicile ce samedi contre Reims (2-1), l'ASSE a glissé à la 19e place du classement, synonyme d'une descente potentielle. Les hommes de Pascal Dupraz n'ont plus le choix: ils vont devoir gagner à Nantes la semaine prochaine pour s'en sortir.
Forcément, la déception primait pour Pascal Dupraz en conférence de presse, alors que Metz a battu Angers (1-0) dans le même temps pour reprendre la place de barragiste. "C'est d'abord la consternation qui prédomine parce qu'on savait que le match était à risque. A force de ne pas marquer de points alors que ceux-ci nous tendent les bras... On avait des intentions et au bout de trois minutes, on est mené au score parce que défensivement, on n'a pas les bonnes réponses, a jugé Pascal Dupraz. La première période était de bonne tenue malgré tout, on aurait pu prendre l'avantage."
Après l'ouverture du score de Marshall Munetsi, Saint-Etienne a réagi (12e) grâce à Eliaquim Mangala. Mais Kamory Doumbia a offert les trois points à son équipe à l'heure de jeu. "En deuxième période, ce sont toujours les mêmes carences qui reviennent, notamment athlétiques qui sont ahurissantes à ce niveau-là. C'est de ma responsabilité comme à chaque défaite même si c'est celle de trop, a concédé Dupraz. Mais il y a toujours cette force en moi de m'accrocher parce qu'il reste trois points en jeu. Il faut déjà qu'on réussisse à marquer des points. Et puis on regardera ce qu'il se passe sur d'autres terrains, notamment sur un autre..."
"Les joueurs ne lâchent pas mais il n'y a plus d'essence dans le moteur"
La confiance ne semble plus de mise malgré tout du côté de Saint-Etienne, qui reste sur une série de quatre défaites de rang. A la Beaujoire samedi prochain, le club du Forez retrouvera une équipe qui n'a plus rien à jouer mais qui ne veut pas fausser la course au maintien et qui ne fera "aucun cadeau" comme l'a déjà indiqué Antoine Kombouaré.
"Il y a trop de joueurs qui n'ont pas les aptitudes athlétiques pour répondre aux exigences de la Ligue 1. Quand elles sont mêléees à cet inconfort psychologique, ça vous inhibe. C'était déjà le cas à Nice, a pointé du doigt Dupraz revenant sur la défaite mercredi dernier face aux Aiglons (4-2), où son équipe a été renversée. Croyez-moi que les garçons ne lâchent pas mais il n'y a plus d'essence dans le moteur. Ces joueurs-là sont trop nombreux. Il y a la cylindrée aussi et c'est difficile d'en changer. C'est normal que je sois abattu, c'est le sentiment qui me traverse, c'est aussi humain. Je ne vais pas abdiquer. A moi de faire en sorte que les joueurs n'abdiquent pas."