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"Aucune portée raciste": les ultras de la Populaire Sud défendent les banderoles de Nice-OM

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Le groupe de supporteurs Ultras Populaire Sud de l'OGC Nice balaie les accusations de racisme et d'homophobie après leurs banderoles et chants lors du match remporté contre l'OM en Ligue 1.

Les Ultras Populaire Sud sortent du silence. Dans un communiqué, mercredi 29 janvier, le groupe de supporteurs de l'OGC Nice, fondé sur les vestiges de la Brigade Sud Nice, dissoute en 2010, se défend face aux accusations de racisme pour leur banderole ("Le soleil se couche sur la ville de Nice... que la chasse aux rats commence") déployée lors de la victoire à domicile 2-0 contre l'OM le 26 janvier.

"Nous ne nous cacherons derrière aucune fausse excuse. Ces banderoles sont les nôtres. Nous les assumons totalement. Celles-ci n'ont aucun caractère raciste et ne sont pas là pour attiser la haine ou la violence", affirment les ultras, fustigeant le "grand retour des bien-pensants et des intellectuels de comptoir", mais aussi des "professionnels de la victimisation".

"Nous voilà taxés de racistes pour une banderole qui ne l'est pas! Votre interprétation vous rend vous-mêmes coupables de ce dont vous osez nous accuser. (...) L'histoire est connue, la réelle signification du mot rat dans ce contexte l'est aussi", ajoute le groupe sans développer son point de vue, et en prenant à témoin ses propres membres. "Pourquoi les personnes appartenant à notre groupe, d'origine maghrébine, ne se sentent-elles pas visées?", demandent-ils.

"Le communiqué de notre club nous déçoit totalement"

En se réfugiant derrière les "rivalités" dans le football, les Ultras Populaire Sud dénoncent l'absence de soutien de l'OGC Nice dans sa communication faite la veille: "Le communiqué de notre club, complètement à charge, nous déçoit totalement, une fois de plus. Obligé de plier le genou sous les incantations médiatiques, alors même qu'il sait pertinemment qu'il n'y a aucune portée raciste ou homophobe dans nos propos". Aux dirigeants, ils disent: "Le vrai combat, c'est de lutter contre les sanctions abusives et injustifiées d'une commission de discipline qui n'a pas d'autre colonne vertébrale que celle de répondre à l'intensité médiatique de polémiques artificielles".

Le collectif estime au passage ne rien avoir à se reprocher par rapport à ses chants injurieux. Avec un argumentaire explicite: "En quoi l'évocation de la sodomie relèverait-elle nécessairement de l'homosexualité?"

JA