Aulas regrette d'avoir vendu l'OL et dévoile la vraie raison de ses embrouilles avec Textor

Dans un entretien au média Carré, Jean-Michel Aulas est revenu sur sa mise à l'écart de l'OL survenue en mai 2023, en profitant pour expliquer ses différends avec John Textor.

Jean-Michel Aulas et John Textor ont eu leurs différends. Dans un entretien au média Carré, l'ancien président de l'OL est revenu sur les épisodes qui ont mené à sa mise à l'écart définitive en mai 2023. L'ancien dirigeant (75 ans) affirme que le cœur du problème n'était pas d'ordre financier.

"C'était une opposition sur la stratégie"

Interrogé sur ce "sujet délicat", Jean-Michel Aulas a d'abord prévenu que "les choses sont quasiment résolues" avec John Textor. "Ce n'est pas un problème d'argent (...) La première décision de John Textor a été de vouloir vendre l'équipe féminine, qui me tenait plus qu'à cœur", a lancé l'homme qui était arrivé en 1987 à l'OL. "C'était quelque chose d'impensable. L'OL, c'est une famille. Il y avait cette globalité."

En mai 2023, Michele Kang avait fini par racheter l'OL féminin, investissant également de manière plus globale dans le groupe. "Il y a eu un deuxième différend, personne ne l'a su", a précisé Aulas, revenant plus en arrière. "On change d'entraîneur et je prends Laurent Blanc (en octobre 2022, NDLR), que je voulais faire venir depuis très longtemps.

Si Textor n'était pas encore le propriétaire de l'OL, le processus de vente était en cours en marge de cette période. "John était moyennement favorable", a reconnu Aulas. "Il a pris la décision de me faire partir comme il en avait la possibilité mais surtout il a arrêté de me payer ce qu'il me devait. C'est ce qui a fait croire que c'était une question d'argent alors que c'était une opposition sur la stratégie."

Aulas regrette d'avoir vendu

Au moment de la vente en décembre 2022, John Textor avait un accord avec Jean-Michel Aulas pour qu'il reste encore trois ans au club. "Il était prévu que je puisse partir ou qu'il puisse me libérer. Si c'était lui qui prenait la décision, c'est là où j'avais cette indemnisation qui correspondait à la période de 3 ans", a expliqué Aulas.

Jean-Michel Aulas regrette par ailleurs d'avoir vendu et craint les décisions de la DNCG pour le futur de l'OL. "J'étais le principal actionnaire mais je n'étais pas majoritaire puisque j'avais un peu moins de 50%. IDG et Jérôme Seydoux, les deux autres actionnaires, se sont ligués contre moi après le COVID parce qu'ils avaient besoin de vendre", est revenu l'ancien patron des Gones. "L'annonce a été faite en bourse de telle manière que je ne pouvais pas résister. J'ai fait tous les entretiens pour vendre au mieux. On avait cinq acheteurs. J'avais retenu en priorité la famille Gillett (qui avait dirigé Liverpool). La banque a mis John Textor en priorité."

GL