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Auxerre-OM: ce que pense la direction technique des décisions de l'arbitre qui ont rendu fou Longoria

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Trois jours après le match entre Auxerre et l'OM (3-0), et alors que la polémique fait encore rage, la direction technique de l'arbitrage a analysé les deux actions litigieuses de la rencontre et conforté les décisions de Jérémy Stinat.

La direction de l'arbitrage français est claire: pas de pénalty sur Merlin et second carton jaune mérité pour Cornelius. Dans son débrief hebdomadaire de la journée de Ligue 1, la Direction technique de l'arbitrage de la FFF (DTA) a passé au peigne fin les deux situations litigieuses de la rencontre entre Auxerre et l'OM ce samedi (3-0), à l'origine de l'effusion de colère du président olympien Pablo Longoria.

Furieux de l'arbitrage de Jérémy Stinat lors du match, les dirigeants marseillais avaient parlé d'arbitrage "scandaleux" ou "honteux". "Dites-le bien que Pablo Longoria le dit: c'est de la vraie corruption !", a même lâché le président de l'OM, furieux, dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps.

S'il a dit ce lundi "regretter" ce propos, Pablo Longoria sera convoqué ce mercredi en fin d'après-midi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) et risque gros.

"Aucune faute" sur Merlin

Très critiques de l'arbitrage français depuis le début de saison, les dirigeants marseillais ont ciblé deux actions lors de la déroute face aux Auxerrois. La première, un pénalty non sifflé sur un Quentin Merlin déséquilibré aux neuf mètres par un défenseur.

La FFF a alors dévoilé les échanges des arbitres en charge du VAR avec Jérémy Stinat. Après un bref visionnage des ralentis, ils ont assuré: "Sur la situation de pénalty, le contrôle est terminé. L'attaquant laisse traîner son pied et va chercher le contact."

De son côté, la DTA a conforté cette prise de décision collective du corps arbitral. "Les images montrent que le défenseur ne commet aucune faute par imprudence, même s’il ne touche pas le ballon", a-t-elle écrit. "Le contact de son bras gauche sur le haut du corps de l'attaquant marseillais ne saurait justifier à lui-seul une décision de pénalty. Par ailleurs, le pied droit du défenseur se pose au sol en dehors de la trajectoire du joueur marseillais, avec le pied droit de ce dernier qui vient heurter le talon du défenseur."

Une faute de Cornelius "commise de manière inconsidérée"

Autre décision devenue sujet de controverse: le second carton jaune de Derek Cornelius à la 63e minute. Sur un ballon en profondeur, le défenseur marseillais dévie le ballon puis percute Hamed Traoré au niveau du bas du dos.

Alors que certains ont contesté la distribution d'un carton jaune sur cette action, dans la salle du VAR, il était plutôt question d'un carton rouge direct. "Est-ce que c'est pas rouge direct?", a dans un premier temps demandé l'un d'entre eux. Puis les arbitres de l'assistance vidéo ont validé la décision de Jérémy Stinat: "Tu as mis deuxième avertissement et exclusion, on est d'accord? C'est bien ce que tu as vu, le numéro 13 touche bien le ballon et après avec le genou vient percuter le dos de son adversaire."

Dans son analyse, la direction de l'arbitrage a explicité ce choix :"Même si le joueur marseillais n°13 joue d'abord le ballon, son geste est réalisé sans maîtrise car son genou gauche vient percuter directement le bas du dos de son adversaire, avec vitesse et intensité." C'est pourquoi cette faute a été "commise de manière inconsidérée, c'est-à-dire sans tenir compte du caractère dangereux ou des conséquences de son acte pour son adversaire", et "le joueur fautif devait donc recevoir un avertissement".

Théo Putavy