Bastia: Geronimi regrette que les choses soient "allées trop loin"

Pierre-Marie Geronimi - AFP
Deux jours après les graves incidents qui ont conduit à l’interruption du match entre Bastia et Lyon, ce dimanche, Pierre-Marie Geronimi s’est expliqué au micro de Team Duga sur RMC. Le président bastiais a expliqué les mesures prises ce mardi par son club, avec notamment la fermeture de la tribune Est, d’où sont descendus les fauteurs de troubles, et l’interdiction de stade à certains supporters.
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"Lorsqu’on voit ce genre de scènes, ça ne laisse pas insensible, souffle le dirigeant corse. On voudrait vivre beaucoup de choses sur un terrain de football, sauf ça. Il n’est jamais trop tard pour ce type de mesures. Ce sont des mesures qu’on prend avec responsabilités mais un peu à contrecœur. Au vu de ce qui s’est passé l’autre soir, les choses sont allées trop loin et je pense que ces mesures constituent une réponse adaptée à ces évènements."
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"Il nous est arrivé la même chose en 2014 à Nice"
Après plusieurs précédents cette saison dans les tribunes de Furiani (coup donné à Lucas, cris de signe à l’encontre de Mario Balotelli), le Sporting n’aurait-il pas dû prendre ces mesures avant? "On ne peut pas vivre avec des regrets, répond Geronimi. Il est évident que ce qui s’est passé est grave, et on est bien placé pour le savoir. Je tiens à réagir aux propos de Madame la présidente de la Ligue (Nathalie Boy de la Tour, ndlr), qui a dit que c’était la première fois que ça arrivait dans l’histoire du football."
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"Je voudrais simplement rafraîchir la mémoire à tout le monde, il nous est arrivé la même chose en 2014, à Nice. Les joueurs du Sporting et les dirigeants s’étaient fait frapper par des dizaines, voire des centaines, de supporters descendus de la tribune niçoise et des stadiers nous avaient frappés. Cela ne constitue en aucun cas une excuse, mais on ne doit pas non plus avoir la mémoire courte."
"Il y a quelques dizaines de personnes qui n’arrivent pas à se contrôler"
Interrogé ensuite sur les supporters de la tribune Est qui sont à l’origine de ces incidents, Geronimi avoue qu’il est parfois difficile de les raisonner. "Je peux vous certifier que sur les 1500 abonnés de la tribune, l’immense majorité sont des amoureux du club et du football, précise toutefois le président du SCB. Après, dans cette tribune, il y a quelques dizaines de personnes qui n’arrivent pas à se contrôler, à faire abstraction d’une passion exacerbée. Ce sont des jeunes auxquels on a du mal à faire comprendre que le football doit rester le football, qu’un match de foot reste avant tout une fête. Mais dire que c’est une tribune qui dans sa globalité est violente, je ne peux pas laisser dire ça. Il n’y a pas d’explication rationnelle. Bien entendu que la dialogue doit continuer avec nos supporters et chacun doit prendre ses responsabilités."
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