Bastia-OL: six choses à savoir sur le groupe ultra Bastia 1905

Les ultras de Bastia 1905 - AFP
Dans le viseur de la justice civile, sportive mais aussi des dirigeants du SC Bastia, la lanterne rouge de Ligue 1, des supporters du groupe Bastia 1905 auraient largement participé aux attaques contre les joueurs lyonnais qui ont empêché la réception de l'OL d'aller à son terme dimanche. Alors que la tribune Est du stade Armand-Cesari a déjà été fermée plusieurs matchs cette saison, pour un coup de bâton au Parisien Lucas puis pour des insultes racistes et des cris de singe à l'encontre de l'attaquant niçois Mario Balotelli, six choses à savoir sur le groupe ultra Bastia 1905.
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Un ex-leader directeur de la sécurité du Sporting
Accusé par Jean-Michel Aulas d'avoir frappé Anthony Lopes sitôt la mi-temps sifflée dimanche, le directeur de la sécurité du club bastiais faisait partie des leaders de Testa Mora 1992, l'ancêtre de Bastia 1905 né après le drame de Furiani. Ex-attaché parlementaire, Anthony Agostini avait été nommé au poste de directeur de la sécurité mais aussi secrétaire général du club insulaire il y a cinq ans.
En conflit avec les dirigeants
Après des incidents survenus lors d'un derby Bastia - Ajaccio en 2013, les dirigeants du Sporting avaient porté plainte contre plusieurs membres de Bastia 1905. Un acte fondateur dans la rupture qui n'a fait que s'amplifier depuis. Les ultras n'ont jamais pardonné la non prolongation de Frédéric Hantz au printemps 2014, alors que le coach avait pérennisé le club en Ligue 1 après l'avoir pris en National. Et ces dernières semaines, le ton était encore monté après plusieurs matchs, entre blocage du parking des officiels et insultes. Selon Bastia 1905, les dirigeants avaient notamment proposé des "un contre un à des supporters en âge d'être leurs fils."
Un groupe anti-marseillais
"Le dégoût viscéral du bleu ciel sera toujours vivace pour tout Bastiais qui se respecte." Cet extrait d'un communiqué publié sur les réseaux sociaux deux jours avant la réception de l'OM début avril 2016 en dit long sur le sentiment du groupe ultra sur le voisin méditerranéen. Le message posté sur Facebook évoque également "des joueurs ridicules tant par leurs prestations que par leurs coupes de cheveux ou leur élocution" ou encore le "public de drogués" et le "palmarès d'escrocs" de l'OM...
Des membres nationalistes
Le groupe qui occupe la tribune Petrignani du stade Armand-Cesari compte autour de 500 membres, dont environ 80 actifs. De nombreux supporters de Bastia 1905 se revendiqueraient du mouvement indépendantiste corse. Ils auraient participé aux dérapages survenus lors de manifestations nationalistes ces dernières années. Le groupe avait également signé un tag qui mentionnait l'assassinat du préfet Claude Erignac, retrouvé dans les toilettes du stade Auguste-Delaune l'an dernier.
Boycott de la Marseillaise après le 13 novembre
Alors que Bastia accueillait le Gazélec pour leur premier match après les attentats de Paris du 13 novembre 2015, les membres du groupe avaient choisi de boycotter la Marseillaise jouée pour l'occasion, attendant la fin de l'hymne pour garnir les gradins de la tribune Est. Pas question d'écouter "un chant illégitime" dans leur stade, indiquent-ils via un communiqué.
Deux membres mis en examen pour détention d'explosifs
Février 2016. Pendant une bataille rangée entre supporters bastiais et forces de l'ordre à Reims, un membre de Bastia 1905 est touché à l'oeil par un tir de flash-ball. Lors d'une manifestation de soutien au jeune homme organisée en novembre dernier, des grenades artisanales sont retrouvées et mènent à la mise en examen de deux ultras du groupe, pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte violent, fabrication et détention d'explosifs en bande organisée.