Bastia respire, Toulouse soupire

Adrien Regattin - AFP
Bastia renverse Evian
C’est typiquement le genre de match que nous réserve la lutte pour le maintien jusqu’à la fin de saison. Dominateur et devant au tableau d’affichage à la mi-temps, grâce à un but de Sunu (42e), Evian-TG pouvait se targuer de plonger provisoirement ses adversaires du soir dans la zone rouge. Mais les Bastiais, beaucoup moins fringants depuis plus d’un mois, se sont réveillés au meilleur des moments. Et ils peuvent remercier François Kamano ! Grâce à un doublé de son jeune attaquant guinéen (57e, 87e), les Corses prennent un bon bol d’air en bas du classement. Avec trois points d’avance sur … l’ETG (18e), ils peuvent aborder le sprint final avec un peu plus de « sérénité ». Ils peuvent en tout cas se féliciter d’avoir mis une belle claque à un concurrent direct, qui n’aura pas gagné un seul match au mois d’avril (2 défaites, 2 nuls).
Toulouse peut avoir de gros regrets
Trois victoires, une défaite et un nul. C’est le bilan de Dominique Arribagé depuis son arrivée sur le banc toulousain. Appelé à la rescousse après une défaite à Amiens face à Lens (1-0), l’ancien défenseur n’aurait, certes, jamais imaginé remonter si bien la pente. Dix-huitièmes il y a encore un mois, les Pitchouns pointent aujourd’hui à la 14e place. Mais en ce soir de 34e journée, difficile de sauter de joie du côté du Stadium, qui a vu s’échapper les trois points de la victoire dans les dernières minutes face à Nantes (1-1).
Remplaçant depuis l’arrivée du remplaçant d’Alain Casanova, Adrien Regattin avait pourtant mis son équipe sur de bons rails. Muet depuis le 20 septembre 2014 (face à Caen), le milieu de terrain franco-marocain, bien lancé par une aile de pigeon de Braithwaite, s’est remis en ordre de marche en fusillant Riou d'une frappe croisée (22e). A force de reculer et de laisser le jeu aux Nantais, arriva ce qui devait arriver. Sur un corner frappé par Rongier, Ahamada manque complètement sa sortie, permettant à Bedoya de catapulter sa tête dans le but vide (88e). C’est cruel pour les Toulousains, qui pourront nourrir de gros regrets dans le vestiaire. Avec deux points d’avance sur la zone rouge, ils devront surtout plus que jamais repartir au combat la semaine prochaine à Monaco.
Bordeaux s’en contente
Que ce fut dur pour Bordeaux… Alors qu’ils avaient une belle occasion de revenir à hauteur de Saint-Etienne (5e), les Girondins ont craqué, se faisant tenir en échec par une courageuse équipe messine (1-1). Et sans un superbe coup franc salvateur de Khazri (84e), les hommes de Willy Sagnol auraient très certainement vu s’arrêter leur série de sept matches consécutifs sans défaite à domicile (4 victoires, 3 nuls). Heureusement pour eux, ils accrochent un point précieux dans la lutte à l’Europe. Avec 55 points, les Bordelais restent à cette sixième place, qui pourrait être européenne en cas de sacre du PSG en Coupe de France. Mais Montpellier, qui se déplace à Saint-Etienne dimanche (14h), peut venir chiper ce sésame, grâce à sa différence de buts. Du côté des Lorrains, pourtant emmenés par un excellent Malouda, décisif sur le but de Sassi (24e), la messe semble dite. Avec huit points de retard sur le premier non-relégable, Reims, les hommes d’Albert Cartier peuvent presque dire au revoir à la Ligue 1. Sauf s’ils se montrent héroïques mardi face au PSG, en match en retard de la 32e journée …
Caen replonge