
Bordeaux: Hurmic, le nouveau maire, craint un dépôt de bilan des Girondins
Pierre Hurmic déjà en pleine bataille. Le nouveau maire de Bordeaux (EELV), élu dimanche au 2e tour, démarre son mandat en secouant les Girondins. Dans Team Duga, ce mardi sur RMC, il a renouvelé son appel pour un changement de président, en raison du conflit entre Frédéric Longuépée et les supporters bordelais. "Je viens de voir les syndicats de clubs dénoncer l’ingérence du maire de Bordeaux. Il va falloir qu’ils s’habituent, prévient Pierre Hurmic. La seule ingérence qu’ils supportent jusqu’à présent, c’est l’ingérence financière. On les aide, avec le Haillan par exemple. Ça, ça ne les dérange pas. Mais que le maire puisse avoir un point de vue sur l’ambiance qui règne actuellement entre le club et les supporters, ils ne le supportent pas. Il faudra qu’ils s’habituent."
"Je ne peux pas accepter que le président du club se soit mis à dos les Ultramarines, ajoute le nouveau maire de Bordeaux. On a la chance d’avoir un groupe de supporters plutôt exemplaire. Ils ont réussi à se les mettre à dos. J’étais avec eux samedi quand ils ont manifesté. Ils étaient 3.000. Il y a un malaise. Si M.Longuépée et King Street sont incapables de déchiffrer le malaise, je vais les aider à le faire."
Hurmic: "A un moment donné, le maire doit taper du poing sur la table"
Pour Pierre Hurmic, c’est l’attitude de Frédéric Longuépée qui pose problème. "Si c’est pour remplacer Longuépée par un Longuépée bis… Je ne veux pas trop personnaliser autour de M.Longuépée, assure le maire. Je veux vraiment avoir des assurances pour qu’ils mettent un président qui n’a pas l’arrogance de M.Longuépée avec les supporters. Je ne veux pas donner l’impression du nouveau maire qui commence à couper les têtes. J’entends la revendication des Ultramarines. Je vais me faire le porte-parole de ce malaise. Un actionnaire comme King Street ne peut pas se permettre le luxe de se mettre à dos en même temps les supporters du club et le maire de la ville. Ça sera difficile. A un moment donné, le maire doit taper du poing sur la table. C’est le rôle des politiques."
Pierre Hurmic a l’intention de rencontrer King Street, le fonds américain propriétaire du club. "Je pense que pour King Street, aux Etats-Unis, les Girondins et le maire de Bordeaux, c’est peanuts. Ils ont un représentent local, je vais demander à le rencontrer pour voir s’il y a moyen d’avancer, pour connaitre ses intentions sur le devenir du club. Le club est-il en vente comme certains le disent ? Ou à la limite du dépôt de bilan comme d’autres le disent ?"
Un avenir qui inquiète l’élu. "Le modèle économique du foot-business est en train de se casser la figure. Le monde du foot a aussi besoin de stabilité. (Des informations sur la situation financière du club ?) Je n’ai que ce qu’il y a dans la presse. Je ne sais pas. Ce qui me préoccupe, c’est qu’on s’oriente vers un dépôt de bilan. Je trouve que ça serait un drame."