Bordeaux: la mise en garde du maire aux propriétaires du club

Le ton continue de monter à Bordeaux autour des Girondins. Au point que la crise en coulisses du club aquitain devienne un enjeu politique. Lassé de la guerre ouverte entre la direction actuelle, notamment le président Frédéric Longuépée et le directeur de la billetterie Anthony Thiodet, et le principal groupe des ultras bordelais, les Ultramarines, Nicolas Florian somme désormais King Street de le rencontrer, et non plus seulement son représentant aux Girondins.
"Moi, je veux m’adresser au propriétaire, pas à son représentant, appuie le maire de Bordeaux ce jeudi dans L’Equipe. Ce sera une discussion d’une telle franchise qu’elle ne doit pas mettre en difficulté un salarié – puisque M. Longuépée est un salarié de KS."
Florian veut un "engagement clair"
Agacé par "le bazar" autour du club, Florian exige désormais non plus des mots, mais des actes de la part des propriétaires américains. C’est en ce sens qu’il souhaite rencontrer directement le patron de King Street, Brian Higgins, alors qu’il n’a accédé jusqu’ici qu’à l’un de ses représentants, Daniel Ehrmann: "Quand je l’avais vu, ses réponses avaient été satisfaisantes mais depuis il s’est passé des choses. Je veux savoir s’ils sont là pour investir dans la durée ou s’ils veulent juste remettre le club à flot pour le revendre. En fonction de leur réponse, je veux un engagement écrit, clair, net et précis."
Avant cette réunion, Nicolas Florian rappelle le rôle de la mairie auprès des Girondins: "La ville de Bordeaux détient le domaine du Haillan (le centre d'entraînement), il y a des conventions collectives, le stade…" Un message qui sonne comme un avertissement. Après les supporters, King Street va-t-il se mettre à dos aussi l’édile de la ville?