Caïazzo : « Aulas-Labrune ? Je n’ai pas de camp »

- - AFP
La passe d’armes entre Aulas et Labrune
« Les querelles d’hommes sont stériles. Ça sert à quoi les querelles ? On aime tous le football, on a la passion de ce sport. Il faut bien prendre conscience qu’on doit respecter notre sport. Je ne critique ni Jean-Michel Aulas ni Vincent Labrune. Il y a un contexte. On a une réunion jeudi et je sais que tout se passera bien entre les deux. Mais un peu de sagesse et de philosophie ! Après ce n’est pas parce que deux présidents se disputent qu’il faut généraliser. Je n’ai pas de camp. Je ne suis pas quelqu’un qui s’exprime tant que je ne connais pas les dossiers dans les détails. Je sais ce qu’apporte Jean-Michel Aulas dans nos réunions. Je sais aussi ce qu’apporte Vincent Labrune, qui est quelqu’un de bien.
On sera en réunion tous ensembles jeudi. On aura l’occasion d’en parler. Je ne juge pas les hommes. On a la passion d’un sport et il ne faut pas qu’elle nous amène à aller trop loin. Soyons un petit peu bienveillants. Oui, nous avons reçu la lettre du président Le Graët. Respectons les arbitres. Moi je suis pour des sanctions très sévères pour les dirigeants qui insultent ou qui ne respectent pas les arbitres. Parce que le joueur va prendre trois ou quatre matchs mais le dirigeant, lui, va être interdit de vestiaire deux matchs et il s’en fiche. Mettons 100 000 euros d’amende et trois mois d’interdiction de stade au dirigeant qui ne respecte pas les arbitres. Ça va calmer tout le monde. »
Son éventuel soutien à Labrune
« Personne ne peut parler à notre place. Nous sommes les rivaux historiques de l’Olympique Lyonnais. On a un derby dans dix jours. Il n’y qu’une chose qui nous intéresse : que notre derby se passe bien. Nous ne soutenons ni à droite ni à gauche. Nous devons retrouver de la sérénité, de la philosophie et de la bienveillance. Je le dirai à Aulas et à Labrune. Nous ne sommes pas éternels. Je suis sûr que Vincent Labrune, qui a vingt ans de moins que Jean-Michel Aulas, sera présent à son enterrement, le plus tard possible je l’espère pour tous. On ne parlera plus de tout de ça dans quelques temps. Dans ce championnat très passionné, vous n’avez jamais entendu un Nasser, un Romeyer ou un Seydoux critiquer l’arbitrage. »
La demi-finale de Coupe de France à Paris
« On va jouer crânement notre chance. On n’est pas favoris. On sait que Paris a éliminé Monaco, Bordeaux et Nantes dans cette Coupe de France. C’est un gros morceau, ça va être difficile mais on est heureux d’être là. On est très fiers de jouer le PSG qui a éliminé Chelsea en Ligue des champions. Etre en demi-finale, ce n’est que du bonheur, c’est du plaisir. S’ils n’avaient pas joué contre nous ce mercredi, ils auraient joué contre Metz en Ligue 1. Parce que le calendrier est ce qu’il est. Et je milite fortement, avec les autres présidents de Ligue 1, pour alléger les calendriers et trouver des solutions dans les formats de championnat. On parlait d’Aulas et Labrune, étonnamment, dans les réunions, ils sont tout à fait d’accord sur tous les sujets ! »