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Chants homophobes: le gouvernement promet d'être intraitable et annonce des discussions avec la LFP

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La polémique des chants homophobes entonnés dans les tribunes du Parc des Princes samedi soir contre Strasbourg a atteint les oreilles des plus hautes sphères françaises. Le gouvernement et le ministre des Sports, Gil Avérous, ont réagi pour les condamner "avec fermeté".

Une nouvelle polémique dont le PSG se serait bien passé. Si la soirée a été sportivement réussie pour le club de la capitale, qui a repris la tête du classement de Ligue 1 grâce à sa victoire à domicile contre Strasbourg (4-2), la rencontre a malheureusement été marquée par la reprise de chants homophobes entonnés par une bonne partie de supporteurs parisiens à l'encontre de leurs rivaux marseillais, à une semaine du Classique dans la cité phocéenne.

Dans un communiqué, le ministre des Sports, Gil Avérous, s'est empressé de condamner ces chants discriminatoires. "De tels comportements n'ont pas leur place dans nos stades et vont à l'encontre des valeurs de respect et d'inclusion que le sport doit porter. Tout le monde doit se sentir accueilli dans un stade pour soutenir son équipe, sans entendre des mots tels que "pédés" être scandés par des milliers de personnes", a-t-il rappelé, appelant "chacun à penser à ce qu'on a pu ressentir un jeune homosexuel ou un père homosexuel venu avec son enfant".

Un entretien prévu avec Vincent Labrune

Le ministre, qui réclame une intransigeance face à toute forme de discrimination, s'est dit "satisfait" de la saisine de la commission de discipline, annoncée par la LFP quelques heures plus tôt. Selon un communiqué du gouvernement, Gil Avérous et Othman Nasrou, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, rencontreront le président de la LFP, Vincent Labrune, pour "évoquer les mesures supplémentaires pouvant être déployées pour empêcher la réitération de tels actes homophobes".

Les chants homophobes scandés par la tribune Auteuil, suivie par une partie du reste du stade, ont également fait réagir le Collectif "Rouge Direct", lanceur d'alerte contre l'homophobie dans le sport, qui a immédiatement réclamé des sanctions "sans délai" à l'encontre du PSG et de ses supporteurs, en vue notamment du choc face à l'OM le 27 octobre prochain.

A l'instar de la Ligue, le club de la capitale a lui-même publiquement condamné les chants, rappelant "son engagement ferme contre toutes les formes de dicrimination". Paris a assuré travailler "activement à bannir les comportements discriminatoires et à promouvoir un environnement respectueux, où chaque supporter peut profiter du football en toute sécurité". Selon nos informations, le PSG va bien être sanctionné par la commission de discipline de la LFP, au minimum d'une amende.

LL