Chants homophobes: une nouvelle plainte déposée après OM-PSG et Angers-Saint-Étienne

Stop Homophobie, en partenariat avec le Collectif Rouge Direct, porte plainte ce lundi, devant le Procureur de la République de Paris et devant l’ARCOM, pour injures et incitations à la haine homophobes contre DAZN et la LFP, alors que des chants homophobes ont été entendus ce week-end sur les pelouses de Ligue 1.

Les nombreux avertissements lancés la semaine dernière auront été vains. Le week-end de Ligue 1 a de nouveau été entâché par des chants homophobes entendus dans les tribunes. Ce fut notamment le cas lors d'Angers-Saint-Étienne ce samedi après-midi. "Nous, nous sommes les Stéphanois, oh Lyonnais bande de pé*** ! Pour voir notre équipe gagner, on va tous vous en**ler !", a-t-on notamment entendu du côté du stade Raymond-Kopa.

Le Classique entre l'OM et le PSG n'a pas échappé non plus à cette mauvaise habitude. Avant le coup d'envoi, les supporters phocéens ont chanté à plusieurs reprises: "il faut tuer ces pé*** de Parisiens", "Paris, Paris, on t’en**le". De nouveaux dérapages qui incitent Stop Homophobie, en partenariat avec le Collectif Rouge Direct, à porter plainte ce lundi devant le Procureur de la République de Paris et devant l’ARCOM, pour injures et incitations à la haine homophobes contre DAZN et la LFP.

Christian Cataldo, responsable des Dodgers club de supporter de l'OM, réagit aux mesures gouvernementales annoncées pour contrer les chants homophobes ou racistes – 24/10

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DAZN "responsable des injures et des provocations publiques à la haine"

"Ces chants sont toujours diffusés par DAZN sur sa plateforme. Ces propos constituent les délits d’injures publiques et provocations publiques à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle", indique l'association Stop Homophobie, par la voix de son avocat, dans un communiqué. "Dans la mesure où le directeur de publication de DAZN propose la rediffusion des matchs de football sur sa plateforme, celui-ci est responsable des injures et des provocations publiques à la haine ou à la violence homophobes du fait de la rediffusion des chants sur cette plateforme."

Face à la recrudescence de ces actes ces derniers mois, le Gouvernement a lancé des propositions. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau veut placer "des policiers ou des gendarmes, très régulièrement, en tenue civile dans les stades pour repérer individuellement untel ou untel qui conduit la danse, untel ou untel qui est en train de déraper, les fauteurs de troubles". "Je veux des sanctions beaucoup plus personnalisées et individualisées. Vous ne les verrez pas. On aura un dispositif. Je ne vais pas vous dire où ils seront", a déclaré Bruno Retailleau dans l'émission Rothen s'enflamme ce jeudi.

De son côté, le ministre des Sports Gil Avérous a voulu faire passer un message fort face à la montée de la violence dans les stades. Il a ainsi proposé "une suspension du match pendant quelques minutes, puis éventuellement une interruption du match" dès qu'un chant homophobe est entonné. "L'échelle supérieure c'est l'arrêt du match et le match perdu 3-0 pour l'équipe qui reçoit. La demande qui a été faite à la Ligue et à la FFF en général, c'est désormais d'appliquer strictement le réglement", expliquait-il sur BFMTV.

AS avec Alexandra Gonzalez