Ligue 1: les clubs menacés de match perdu en cas de chants homophobes ou racistes dans les stades

"Malheureusement, il faut parfois passer par des sanctions collectives. Le règlement sera appliqué." Gil Avérous met en garde les supporters et les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Après de nouveaux chants homophobes entendus dans les tribunes du Parc des Princes, samedi lors du match de championnat PSG-Strasbourg, le ministre des Sports a mis la pression sur la LFP lors de la réunion avec les instances du football français jeudi au ministère de l’Intérieur. Principal objectif, "appliquer strictement le protocole Fifa."
"Dès qu'il y a un chant homophobe qui est entonné, il y a une suspension du match pendant quelques minutes, puis éventuellement une interruption du match. On renvoie les équipes aux vestiaires pendant un temps donné et le match reprend si le calme est revenu. L'échelle supérieure c'est l'arrêt du match et le match perdu 3-0 pour l'équipe qui reçoit. La demande qui a été faite à la Ligue et à la FFF en général, c'est désormais d'appliquer strictement le réglement."
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"Retrouver l’état d’esprit que l’on a eu pendant les JO"
Le maire de Châteauroux a confirmé qu’en cas de chant homophobe ou raciste lors du Classique OM-PSG dimanche soir au stade Vélodrome, le choc pourrait donc être suspendu, interrompu, voire arrêté et perdu par le club marseillais. "C’est très clair et ça a été très bien entendu par la Ligue." En attendant la mise en place d’une billetterie nominative annoncée pour l’OM, l’OL et le PSG dès le 1er janvier 2025 et les autres clubs dans le courant de l’année prochaine, le ministre des Sports veut faire preuve de sévérité et annonce une "tolérance zéro."
"Ce n’est pas du folklore", appuie-t-il à propos des chants homophobes. "C’est la Ligue qui le dit, et les instances du foot. Les propos homophobes ne sont pas acceptables dans un stade. Peut-être qu’il y a eu des traditions dans le passé mais la société a changé. On veut retrouver l’état d’esprit que l’on a eu pendant les Jeux olympiques. Le sport fédère, rassemble, porte des valeurs d’humanité, de liberté, d’égalité et de fraternité. Les valeurs de la République. Ça doit passer par la fin de ces chants d’un autre temps. Aujourd’hui, on ne tolère plus ça." Gil Avérous a indiqué que les représentants de l'instance nationale du supportérisme ont demandé à ce que "les sanctions ne soient pas collectives mais individuelles."