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Disparition d'Emiliano Sala: pourquoi les recherches sont difficiles

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Près de 24 heures après la disparition de l'avion d'Emiliano Sala, les recherches pour retrouver des survivants, ou du moins des traces de l'appareil, ont été interrompues ce mardi soir. Et ces dernières sont assez complexes.

Voilà bientôt 24 heures que l’avion dans lequel se trouvait Emiliano Sala a disparu. Et il faudra désormais en attendre une douzaine de plus, au moins, pour espérer en retrouver une quelconque trace. Après une journée de recherche sous la direction des garde-côtes de Guernesey, avec des moyens britanniques et français, les opérations ont été interrompues ce mardi soir vers 18 heures, à cause de la tombée de la nuit. Des opérations loin d'être aisées...

Un petit appareil 

La nature de l’appareil complique déjà la tâche des secouristes. Comme l’a précisé à RMC Sport un pilote français habitué au Piper Malibu, cet avion monomoteur est en effet très léger et très petit. Par conséquent, les débris sont beaucoup moins nombreux que lors d’une catastrophe aérienne impliquant un avion de ligne, par exemple. "Plusieurs objets flottants ont été repérés dans l’eau, mais nous sommes incapables de confirmer si certains d’entre eux proviennent de l’appareil recherché", a expliqué la police de Guernesey.

Une eau très froide

Pas de débris pour l’instant, donc, et encore moins de survivants. "Malheureusement, nous craignons le pire", a déclaré John Fitzgerald, directeur général de l'agence de secours maritimes, Channel Islands Airsearch. Et pour cause: avec ces conditions méteo hivernales, et une eau glaciale, même si l’avion avait pu amerrir assez proprement, les passagers n’auraient pu survivre aussi longtemps dans la Manche. 

Une zone de recherche étendue

Si le trajet de l’avion était connu, la zone de recherche n’en demeure pas moins très grande: parce que l’appareil a pu parcourir une certaine distance après avoir disparu des radars, et parce que les débris, en cas de crash, ont probablement dérivé pendant des heures. En fin d’après-midi, la police de Guernesey a dévoilé un schéma de la zone ayant été couverte par les recherches du jour: un carré d’environ 3000 km², qui parait immense, mais qui est encore infime à l’échelle de la Manche. Et les recherches ont dû être interrompues par la nuit à deux reprises, lundi et mardi.

Pas de boite noire

Le Piper Malibu possède une balise de détresse qui s’active en cas de crash et qui émet un son pour que les secours la repèrent, mais dans ce cas, il n’est pas certain que celle-ci ait fonctionné. Ou du moins, aucun signal n’a encore été capté par les secours selon les enquêteurs. En outre, ce modèle d’avion ne comporte pas de boite noire. Si l’appareil venait à être retrouvé, l’enquête pour déterminer les causes de l’accident serait donc, elle aussi, très complexe.

RMC Sport avec AFP