Droits TV de la Ligue 1: Labrune en remet une couche sur les premiers tarifs de DAZN

Le foot français ne trouve plus son public (payant), et Vincent Labrune tire la sonnette d'alarme. Dans une interview publiée ce mercredi par Les Échos, le président de la Ligue de football professionnel réagit à la proposition de loi déposée par les sénateurs Savin et Lafon sur la gouvernance du sport pro en France, et déclare une nouvelle fois la guerre au piratage, qui représente "300 millions de pertes pour le sport français chaque année" et dont la lutte pour endiguer ce fléau est "l'urgence absolue".
Alors que les dernières semaines ont été très agitées entre DAZN, diffuseur principal de la Ligue 1, et la LFP, Vincent Labrune s'attarde aussi sur la stratégie de la plateforme britannique, qui avait lancé en début de saison un abonnement à 30 euros, avant de revoir petit à petit ses prétentions à la baisse, jusqu'à offrir des pass Ligue 1 contre l'achat d'un menu... chez McDonald's.
"Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier"
"Historiquement, quand il y a un nouvel entrant sur un marché - et c'est ce que DAZN a fait ailleurs en Europe - il commence par des prix bas puis les augmente au fur et à mesure", observe aujourd'hui Vincent Labrune, faisant écho à des propos qu'il a pu tenir ces derniers mois. "Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier, mais ce n'est pas la Ligue qui fixe les prix des abonnements."
DAZN est-il en ce sens responsable d'une hausse du piratage? "Cela a peut-être contribué à accélérer le phénomène", poursuit Labrune. "Mais désormais, on a tous le même objectif, celui que DAZN performe, et j'ai le sentiment que tout le monde se mobilise." Et d'ajouter: "De toute façon, quelle que soit l'option retenue, qu'on continue avec DAZN, qu'on crée notre chaîne ou qu'un autre acteur arrive, nos droits domestiques ne pourront pas remonter si on tolère que quasiment la moitié des téléspectateurs piratent nos contenus."