Ligue 1: DAZN a "peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs", reconnaît Labrune

DAZN "a réussi l'exploit de lancer en moins de deux semaines un produit sans bug ni écran noir. Après oui, ils ont peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs. Mais on apprend tous en marchant. On est à fond derrière eux", a souligné Vincent Labrune, réélu en septembre à la tête de la LFP malgré le fiasco des droits TV.
Après avoir promis d'obtenir un milliard d'euros par saison, la LFP a dû ravaler ses ambitions et vendre les matches de L1 pour un total annuel de 500 millions d'euros environ à DAZN et beIN Sports. L'ancien président de l'OM a précisé que la Ligue n'avait pas eu de droit de regard sur le prix de l'abonnement à DAZN, lancé au tarif annuel de 29,99 euros par mois: "Cela aurait été le cas si on avait croulé sous les offres", a-t-il expliqué.
Des abonnements à DAZN "pas à la hauteur"
S'il n'a pas voulu donner "de chiffre" sur le nombre d'abonnés à la plateforme britannique, il a admis qu'ils ne sont "pas à la hauteur" des prévisions, notamment en raison du piratage qui concerne selon lui deux téléspectateurs de la Ligue 1 sur trois. "C'est gravissime. C'est le produit le plus piraté de France. Il nous faut des décisions radicales", a-t-il estimé.
Interrogé sur la défiance à son égard, Vincent Labrune a défendu son bilan: entre 2020 et 2023, il estime "avoir sauvé le foot français de la plus grave crise de son histoire", notamment grâce à l'accord avec le fonds d'investissement CVC. Conclu en avril 2022, cet accord a été conçu pour rapporter au total 1,5 milliard d'euros au football professionnel français, en échange de 13,04% de ses revenus à vie pour le fonds d'investissement.
"Il n'y a pas eu assez de dialogue entre CVC et les clubs", a-t-il néanmoins reconnu. Un problème résolu grâce à la "mise en place d'un comité stratégique entre CVC et les clubs qui fonctionne à plein régime", a-t-il dit, soulignant avoir "été l'objet en l'espace d'un an d'attaques d'une violence exceptionnelle".