
Faux enfant malade et maillots gratuits: le père a reconnu les faits en garde à vue
L'affaire du faux enfant malade et des maillots gratuits avance. Un homme d'une quarantaine d'années a reconnu lors d'une garde à vue avoir diffusé des vidéos de son fils prétextant une maladie pour recevoir des maillots de football, a appris l'AFP ce vendredi auprès du parquet de Toulon.
Le signal est venu d'un de ses voisins qui a porté plainte pour usurpation d'identité. Le parquet a ensuite décidé d'ouvrir une enquête plus large pour escroquerie, a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz. Le mis en cause, sans profession, "reconnaît les faits et s'être appuyé sur des vidéos de son fils présentant une maladie imaginaire et des adresses du voisinage pour recevoir des maillots", a-t-il expliqué.
Des persquisitions à son domicile
Des perquisitions ont été effectuées à son domicile de La Garde, en banlieue de Toulon, et "un certain nombre de maillots ont été retrouvés". Supporter passionné? Collectionneur prêt à tout ou animé de l'espoir de revendre à profit ces maillots? A ce stade, les motivations du suspect ne sont pas établies. La garde à vue a été levée jeudi et l'enquête se poursuit.
Plusieurs voisins du suspect auraient été victimes d'usurpation d'identité. Et le procureur appelle à "cesser tout harcèlement" auprès de ces personnes, certaines étant victimes depuis d'un "assaut électronique". Plusieurs responsables de la communication de clubs se sont dits victimes ces derniers jours de cette arnaque, à commencer par le club de National de Bourg-en-Bresse.
L'enfant était présenté à chaque fois avec une maladie différente
Thomas Félix, le responsable communication du Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 a indiqué sur Twitter avoir recensé "plus de 20 clubs" (Ligue 1, Ligue 2 et National 1) contactés par le suspect. "Il y en a même qui ont eu des échanges durant six mois et ont même fait un visio avec leur gardien pour prendre des nouvelles de l'enfant."
A certains, l'enfant avait été présenté comme ayant une soi-disant leucémie, à d'autres une maladie du coeur, a indiqué sur Twitter le chargé de communication du Quevilly Rouen Métropole (Ligue 2). Et visiblement, face aux indignations, l'arnaqueur a renvoyé un certain nombre de maillots aux clubs.