Gourvennec: "Ce qui me dérange, c’est le fait de dire que Bordeaux, c’est Malcom et rien autour"

Jocelyn Gourvennec (Bordeaux) - (AFP)
Les propos datent de jeudi dernier, en conférence de presse, avant Bordeaux-Guingamp. Ils sont signés Jocelyn Gourvennec, passablement irrité contre les critiques entourant son équipe, qui est montée sur la troisième marche du podium de Ligue 1 depuis sa victoire 3-1 contre Guingamp.
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"Je n'écoute pas grand-chose, on me relate parfois des commentaires de journalistes, de consultants, d'anciens joueurs y compris des Girondins de Bordeaux, pestait Gourvennec. Je ne crois pas qu'à Bordeaux, il y ait un joueur (Malcom) avec autour des faire-valoir et une pipe sur le banc. C'est un peu mieux depuis plusieurs mois, depuis 2017, mais le 'Bordeaux bashing' existe toujours. J'ai un peu le sentiment que certains sont un peu contraints et forcés de reconnaître que ça fonctionne plutôt pas mal."
"Je ne visais absolument pas Christophe"
Invité de Team Duga, ce lundi sur RMC, Jocelyn Gourvennec a nié avoir visé Christophe Dugarry. "Je ne visais absolument pas Christophe (Dugarry). On a joué ensemble en équipe de France espoirs et ensuite à Marseille. Il me connaît et il sait que si j’ai quelque chose à dire, je le dis sans aucun problème en face. Il y a eu pas mal de commentaires depuis le début de la saison. Le fait d’avoir des réserves sur Bordeaux, pourquoi pas, ça fait partie de notre métier, on vit avec et il n’y a pas de souci. Ce qui me dérange, c’est plus le fait de dire que Bordeaux, c’est Malcom et qu’il n’y a rien autour. Je trouve que le club a retrouvé du dynamisme, il y a de la compétence à tous les étages. On travaille en cohérence, tous ensemble et chacun dans son rôle. Je trouve que l’équipe a une tenue, un collectif, qui commence à ressembler à quelque chose d’intéressant même si je n’ignore pas qu’il faut qu’on soit encore meilleurs. Quand les choses évoluent dans le bon sens, il faut que, dans l’environnement, on puisse de temps en temps dire que c’est pas mal et que ça prend forme plutôt que de dire qu’à Bordeaux, c’est toujours pareil, ça pionce, etc."
"Plus de la mauvaise foi qu'autre chose"
Le Bordeaux bashing ? "Je le ressens beaucoup moins, a affirmé le technicien bordelais. Quand le match est fini et que vous êtes entraîneur, vous êtes déjà dans le match d’après. Il y a beaucoup de choses qui se disent dans les médias. On ne fait jamais l’unanimité. On m’a raconté des petites choses qui sont plus de la mauvaise foi qu’autre chose."
"Que des joueurs soient plus importants dans des équipes, c'est évident"
Et Gourvennec a de nouveau écarté l’idée d’une Malcom-dépendance, en référence aux prestations souvent éclatantes du Brésilien de 20 ans, auteur de trois buts et trois passes décisives en sept matchs de championnat cette saison.
"Dire qu’il y a une dépendance à Malcom et dire qu’à part Malcom, il n’y a rien, ce n’est pas tout à fait pareil, a expliqué l'entraîneur girondin. J’avais connu ça à Guingamp l’année où on est montés de Ligue 2 en Ligue 1. On avait (Giannelli) Imbula et un entraîneur avait dit que si on l'enlevait, il n’y avait plus d’équipe. (…) Que des joueurs soient plus importants dans des équipes, comme (Nabil) Fekir à Lyon par exemple, c’est évident. Mais je pense aussi qu’il y a des joueurs autour qui font que Malcom se sent mieux."
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