"Il n’y aura pas de tolérance sur les fumigènes", prévient Didier Quillot

Cela fait deux ans maintenant que Didier Quillot occupe ses fonctions de directeur général exécutif à la LFP. Et le patron de la Ligue professionnelle de football nourrit de nombreux regrets. L’un de ceux-là concerne l’état du dialogue entre la Ligue et les instances représentatives des supporters, l’ANS en particulier.
"On devrait être meilleurs en termes de relation avec les supporters, a avoué Didier Quillot dans Breaking Foot sur RMC Sport. On devrait avoir des relations plus harmonieuses, plus constructives. On y travaille, mais ce n’est pas facile. Je pense que les responsabilités sont partagées entre nous, les clubs, les associations de supporters, mais il faut qu’on améliore encore notre relation avec eux."
"Des choses que l'on ne souhaite plus revoir"
Les arrêtés préfectoraux interdisant les déplacements de supporters tombent chaque semaine, provoquant colère et incompréhension dans les rangs des supporters. Sur ce point d’achoppement en particulier, et si des progrès notables ont été réalisés, il reste encore beaucoup à accomplir.
"Vous savez qu’il y a deux ans, on avait déjà parlé de ça, rappelle Quillot. Et on s’était battus avec le ministère de l’Intérieur pour essayer de limiter les interdictions, on continue à être sur cette ligne. Mais il faut aussi que les supporters comprennent qu’il y a des choses que l’on ne souhaite plus revoir. Ce qu’il s’est passé à Valenciennes le week-end dernier, avec des supporters lensois qui ont cassé je ne sais combien de sièges, ça empêche les préfets d’autoriser des déplacements."
"C'est illégal et dangereux"
Sur l’utilisation des fumigènes à l’intérieur des stades, frappée d’interdiction pure et simple par la loi, le directeur général exécutif de la LFP se veut plus ferme. Il ne veut rien concéder sur ce sujet.
"Les fumigènes, c’est illégal et dangereux, a-t-il souligné. Notre responsabilité, c’est de faire respecter la loi dans les stades où nous organisons le spectacle football. Il n’y aura pas de tolérance sur les fumigènes. Par ailleurs, il y a des expériences en cours sur une technologie dite sèche, ou froide, je ne sais plus, pour laquelle on peut utiliser des fumigènes qui ne brûlent pas aussi fort. On regarde ce qui se fait et si la technologie est éprouvée, pourquoi ne pas expérimenter. Mais aujourd’hui, pas de tolérance sur les fumigènes, c’est interdit et c’est sanctionné."