"Je préfère être pompier de service qu'à l'EHPAD", Gasset se lâche pour son arrivée sur le banc de Montpellier

Au sein d'un Montpellier malade, Jean-Louis Gasset n'est pas venu jouer les médecins. Pour sa première conférence de presse, le nouvel entraîneur du MHSC - après le licenciement de Michel Der Zakarian - n'a pas eu besoin de se présenter. Ancien joueur (1975-1985) et ex-entraîneur à deux reprises du club occitan, son visage est bien connu de la Mosson.
"Montpellier m’a sondé pour savoir si je sortirais de ma retraite pour donner un coup de main à la famille. Je me suis donné une nuit de réflexion. La priorité, c'est le club et quand je vois Laurent (Nicollin) souffrir, je n’avais pas le droit", a-t-il confié ce mercredi aux côtés de Michel Mézy et Bruno Carotti.
L'ancien entraîneur de l'OM connaît bien la situation périlleuse dans laquelle se trouve le club occitan. "À la sortie du match (contre Marseille), le résultat, la manière, les supporteurs et le classement, il n'y a rien pour espérer normalement, mais pas pour Montpellier. C’est dangereux, c'est dur, mais c’est mon club", a-t-il déclaré. Des blessés en pagaille, auquel s'est ajouté Joris Chotard ce week-end, des suspendus et un effectif qui ne s'est pas renforcé durant l'intersaison... Jean-Louis Gasset se lance à nouveau dans une longue et délicate aventure...
"Je vais leur rentrer dedans, ils n'attendent et ne méritent que ça"
Conscient des enjeux, l'ancien adjoint de Laurent Blanc au Paris Saint-Germain doit "trouver des solutions rapidement" pour se sortir de cette 18e et dernière place de Ligue 1. "Je me fiche de savoir pourquoi on est là où on est. Je préfère me poser la question de savoir comment réagir. Comment redresser l'équipe", se questionne-t-il en espérant "qu'après avoir touché le fond, l'équipe va rebondir."
Il y a sept ans, Gasset sauvait déjà les Montpelliérains de la relégation. Surnommé par certains de "pompier de service", l'expérimenté entraîneur a fait preuve de mordant: "Je préfère être pompier de service qu'à l'EHPAD. Je suis là jusqu’à la fin de saison." Si certains observateurs le voient comme un papy, il garantit "que les choses seront différentes. Le sang va remonter, car là on touche au beefsteak."
Et quand on touche au beefsteak, "JLG" n'y va pas de main morte. "Certains joueurs, je vais les caresser (dans le sens du poil) et certains je vais leur rentrer dedans, car ils n'attendent que ça et ne méritent que ça. Certains vont être surpris par le ton", promet-il. Reste donc à voir si ces prochains coups de gueule vont finir par payer? Réponse le 27 octobre, face à Toulouse (17h00).