La LFP sanctionne Montpellier après l’hommage au soldat mort au Mali

La banderole en hommage à Ronan Pointeau, soldat mort pour la France - AFP
La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a appliqué son règlement à la lettre, mercredi. Et cela fait beaucoup parler. Elle a en effet infligé la fermeture pour un match d’une tribune (Etang de Thau) du stade de la Mosson pour usage d’engins pyrotechniques à l’occasion du match entre Montpellier et Toulouse, le 10 novembre dernier (13e journée de Ligue 1). Les supporters pailladins ont été sanctionnés par révocation d’un sursis.
Ce jour-là, ils avaient allumé plusieurs fumigènes pour rendre un vibrant hommage à Ronan Pointeau, soldat mort pour la France au Mali et supporter du club héraultais. Ils avaient également confectionné une bâche à son honneur ("A cœur vaillant, rien d’impossible") après une marche jusqu’au stade. Avant le coup d’envoi du match, une minute de silence avait été respectée.
La LFP avait aussi sanctionné Nantes pour Sala
Ce n’est pas la première fois que la LFP sévit dans un contexte particulier. Les supporters de Nantes avaient ainsi été sanctionnés en janvier dernier pour avoir craqué de nombreux fumigènes en hommage à Emiliano Sala, mort dans le crash de son avion qui le transportait à Cardiff.
Les joueurs de Montpellier joueront donc devant une partie de tribune vide, dans une semaine face à Amiens (20h, 15e journée de Ligue 1). De quoi provoquer la gronde des suppporters héraultais, très remontés contre cette décision.
"Je suis énervé, mais pas étonné, a déclaré Dony Rivera, vice-responsable du groupe Armata Ultras, sur France Bleu Hérault. La LFP avait condamné le FC Nantes à un huis clos partiel de la Tribune Loire dans le cadre de l’hommage à Emiliano Sala l’année dernière. Mais d’un autre côté, je suis assez outré, c’est un manque de respect total de la LFP mais aussi une manière de racketter les clubs comme elle sait bien le faire."