La touchante lettre d'adieux de Bordeaux à Sala, "un mec en or"

Club formateur d'Emiliano Sala, Bordeaux a rendu un bel hommage à l'attaquant argentin, décédé à l'âge de vingt-huit ans. Dans une lettre, les Girondins saluent "une belle personne, un mec en or".

"Emi, les mots nous manquent. On se souvient encore de ton visage d’adolescent débarquant de son Argentine natale, toujours souriant mais affichant déjà cette déterminant qui a fait ta force." C’est par une lettre ouverte que les Girondins ont tenu ce vendredi à rendre hommage à Emiliano Sala, dont le corps a été identifié jeudi soir par les autorités britanniques, après avoir été repêché mercredi dans l’épave de l’avion qui le transportait avec le pilote David Ibbotson dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier. L’Argentin, qui venait de s’engager avec Cardiff après trois saisons et demi passées du côté du FC Nantes, avait vingt-huit ans.

"Une belle personne, un mec en or"

"Au Haillan, tu as franchi toutes les étapes. Impressionnant tes coéquipiers, éducateurs et toutes les personnes qui ont eu la chance de te côtoyer. Car derrière le footballeur se cachait une belle personne, un mec en or. Tu es devenu un homme, franchissant les étapes, à Orléans, Niort, avant de partir, à Nantes, club qui t’a accueilli comme un fils. Là-bas, nous t’avons vu devenir l’idole d’un stade, sans jalousie, juste avec la fierté de te voir réussir", écrit Bordeaux, où Sala a été formé après avoir fait ses classes au Proyecto Crecer, une structure de formation argentine affiliée aux Girondins depuis 2004. Sala était arrivé en France en 2010.

"A 28 ans tu allais découvrir la Premier League. Ou plutôt les défenseurs allaient te découvrir, toi, le guerrier des surfaces. Et comme dans tous les championnats où tu es passé, tu leur aurais fait vivre l’enfer pendant 90 minutes chaque week-end. Où que tu sois aujourd’hui, nous espérons qu’il y a un ballon et un terrain qui t’attendent, afin que tu puisses marquer et être heureux pour l’éternité", est-il écrit dans cette lettre, signée "Ton club".

RR