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Lafont: "L’équipe de France fait partie de mes objectifs"

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Alban Lafont, le gardien de Toulouse (18 ans), a accordé une interview exceptionnelle à SFR Sport pour l’émission 91e minute. L’occasion de revenir sur son début de saison et notamment sur l’équipe de France, qui constitue un objectif pour lui. Même s’il ne perd pas de vue son pays natal, le Burkina Faso.

Alban Lafont, comment vous sentez-vous cette saison avec le TFC ? Avez-vous le sentiment de vous être définitivement installé dans cette équipe ?

Je me sens à l’aise. Maintenant, installé… C’est à moi d’être bon. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis et continuer à progresser constamment. J’essaie d’être performant. Comme je joue beaucoup, on peut penser que je suis important, mais c’est à moi de performer à chaque match.

Vous ressentez la même pression qu’à vos débuts avec Toulouse ?

Je la ressens moins par rapport à l’approche des matchs, mais il y a quand même une pression à chaque match. Ça fait partie du sport. Après, au niveau du résultat, un club comme Toulouse a beaucoup d’attentes. On a une pression collective. On se doit de faire des résultats.

Quels sont vos modèles comme gardiens de but ?

Je regardais beaucoup les gardiens français comme Steve Mandanda et Hugo Lloris. Après, il y a aussi Neuer, Buffon, De Gea, qui sont de très grands gardiens. Mandanda et Lloris, ce sont de très beaux exemples. Ils ont été en équipe de France. Steve a été capitaine à Marseille, Hugo à Tottenham. Grâce à leur leadership, ils arrivent à diriger leurs équipes.

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Il y a un phénomène en Italie, le gardien de l’AC Milan Gianluigi Donnarumma, qui est né la même année que vous et qui compte déjà une sélection en équipe d’Italie. L’équipe de France, c’est un objectif pour vous ?

J’espère, pourquoi pas, dans l’avenir. Mais il ne faut pas se précipiter, ne pas pas brûler les étapes. Forcément, on l’a dans un coin de la tête. Ça fait partie de mes objectifs. J’espère l’atteindre un jour. Ce qui me manque ? Mon expérience, car je suis très jeune et je dois encore beaucoup progresser. Il y a encore une marche à atteindre pour y arriver.

Vous avez la nationalité française mais aussi celle du Burkina Faso. Jouer pour ce pays est aussi une éventualité pour vous ou votre choix est déjà fait ?

J’ai grandi là-bas, je suis arrivé à huit ans en France. J’ai passé mon enfance là-bas. Ma mère vit là-bas. J’ai beaucoup d’attaches avec ce pays. Je suis axé avec l’équipe de France, mais je le garde dans un coin de ma tête. C’est une décision dont je débattrai en famille, mais que je prendrai tout seul.

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Les Fédérations se déchirent parfois et mettent la pression aux familles par le biais des médias par rapport à ces choix de sélections. Quel regard portez-vous là-dessus ?

Ce sont aux clubs et aux fédérations nationales de se décider par rapport à ça. Le joueur, selon moi, doit plus se concentrer sur le football et sur les matchs. Le pire, c’est de se faire critiquer parce qu’on a choisi telle sélection nationale. Il faut respecter le choix du joueur. Si je le fais, c’est que j’ai mes raisons et j’espère qu’ils respecteront ce choix-là.

Un mot sur votre avenir. Vous avez déclaré « viser un club cinq étoiles » et vous avez affirmé savoir où vous vouliez aller. Alors, ce serait où ?

Je ne sais pas encore. Pour l’instant, je me concentre sur le TFC. On a beaucoup de cartes à jouer d’ici la fin de saison. On peut peut-être accrocher une place européenne.

L’OM, c’est un club qui peut correspondre à vos attentes, à vos souhaits ?

Forcément, on connait l’histoire de l’OM. C’est un très grand club. Mais pour le moment, je reste concentré sur la fin de saison avec le TFC.

A.D