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Ligue 1 : la pelouse catastrophique à Bordeaux, ça risque encore de durer

Nicolas Pallois

Nicolas Pallois - AFP

Depuis le début de saison, Bordeaux joue sur une pelouse calamiteuse au Matmut Atlantique. Ce sera encore le cas ce samedi face à Caen (20h)… et sans doute pour les matchs suivants.

Quatre victoires, douze points et une quatrième place au classement. Après six journées, le début de saison de Bordeaux est réussi. Un bon départ à confirmer ce samedi face à Caen (20h). Problème pour les hommes de Jocelyn Gourvennec, ce match aura lieu… au Matmut Atlantique. Oui, pour les Girondins évoluer à domicile est un handicap en raison de l’état catastrophique de leur pelouse, qui ne leur permet pas de développer au mieux leur jeu de possession. Le contraste entre le match perdu à domicile face à Angers (0-1) et la prestation aboutie sur le billard de Metz (3-0) est là pour en attester.

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« La pelouse n'est pas adaptée à l'équipe qui a le ballon tout le temps, cela fait forcément le jeu de l'équipe qui attend », soulignait Gourvennec après la défaite contre Angers. Un sentiment partagé par l’entraîneur adverse, Stéphane Moulin : « Quand on est dans un jeu de possession, de passes courtes, où tout doit se faire en une touche de balle, c’est assez difficile en temps normal, mais alors là c’était presque impossible. Franchement, le terrain est catastrophique. Alors effectivement, pour une équipe qui défend c’est plus facile. » Mauvaise nouvelle pour les Girondins, ce mal est parti pour durer encore quelques temps.

Les jardiniers « un peu désemparés »

Si la pelouse du Matmut Atlantique est dans un état aussi calamiteux, c’est qu’elle a été contaminée par un champignon, le pythium. En Ligue 1, quatre stades sont touchés par cette épidémie qui se transmet de pelouse en pelouse, à tel point que les différents jardiniers ont été contraints d'installer des pédiluves avec des produits chimiques avant l'entrée des joueurs sur les gazons contaminés pour ne pas propager l'infection. Les températures importantes de la fin de l'été sont à l'origine de cette maladie qui touche de nombreux pays européens et même des terrains en Chine ou en Algérie. Ce n'est donc pas qu'un mal français.

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« C’est un champignon qui s’est développé de manière très, très agressive, de manière jamais connue en France, explique Laurent Amaury, qui s’occupe de la pelouse du Matmut Atlantique. On a de nombreux terrains qui ont été touchés par cette maladie. C’est vrai qu’on est un peu désemparés, bien que des protocoles de régénération aient été mis en place. »

« Changer la pelouse ? Ce n’est pas ce qu’on cherche pour l’instant »

Mais vu le coût « exorbitant » des traitements, il n'est pas prévu de changer la pelouse à court terme et comme les Girondins ne sont pas propriétaires du stade et donc décisionnaires, ils vont devoir continuer à faire avec ce terrain qui les handicape à domicile.

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« Changer la pelouse ? Ce n’est pas ce qu’on cherche pour l’instant, poursuit Laurent Amaury. On se focalise sur les quatre semaines qu’on a, ce qui est assez exceptionnel avec la trêve internationale (après Caen, Bordeaux ne rejouera à domicile que le 22 octobre, ndlr). Quatre semaines sur le Bordelais en octobre, c’est quand même très favorable à la redynamisation d’une pelouse. Tout est focalisé là-dessus. Après, on verra bien. Tout est mis en place pour que ça germe correctement. » Jocelyn Gourvennec et ses hommes croisent les doigts pour que cela soit le cas.

AA avec NP