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Ligue 1: les arbitres dressent un premier bilan de l'assistance vidéo

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Interrogé en marge des Journées de l’arbitrage 2018, trois arbitres français se sont exprimés dans L'Equipe et Le Parisien pour évaluer les premiers mois de l’assistance vidéo à l’arbitrage en Ligue 1. A les écouter, le bilan est plus que rassurant.

32e minute du match entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais, au Parc des Princes, le 7 octobre dernier. Le choc de Ligue 1 s’apprête à basculer une première fois. Presnel Kimpembe vient tout juste d’emporter la cheville de Tanguy Ndombele, lequel s’apprêtait à partir en contre.

Un geste sanctionné d’un simple avertissement par M. Gautier. Mais le VAR s’en mêle. Après recours à l’assistance vidéo, l’arbitre modifie la couleur du carton, qui passe du jaune au rouge. Les deux équipes termineront à dix et le PSG l’emportera finalement très largement (5-0).

Sans heurts, ni violence, aussi parce que les deux décisions ont paru justifiées. Depuis le début de la saison, l’assistance vidéo à l’arbitrage tranquilise les pelouse de Ligue 1. C'est en tout cas l'avis des hommes au sifflet.

"Le constat de l'apaisement avec les différents acteurs"

"Les joueurs font confiance à la technologie, constate Benoît Bastien dans L’Equipe. Une fois qu’on leur dit que la vidéo a confirmé, c’est O.K… Tout le monde a pu faire le constat de l’apaisement avec les différents acteurs. Les arbitres qui ont pu corriger certaines erreurs savent ce qu’ils évitent derrière." 

"Moi ça me rassure, appuie l’arbitre international de 35 ans. Ce qui nous tient à coeur c’est de ne pas faire d’erreur et de créer d’injustice. Quand c’est le cas, on le vit mal. Aujourd’hui, on a en quelque sorte une bouée de sauvetage qui corrigera une erreur grossière. On a l’occasion de se rattraper en direct, cela enlève une certaine forme de pression.

"C'est difficile de revenir sur une décision"

"C’est sûr qu’humainement, c’est difficile de revenir sur une décision, mais on apprécie de pouvoir le faire, se réjouit pour sa part Ruddy Buquet, interrogé par le Parisien. Mais on n’est pas vexés, ça se fait naturellement." En suivant un protocole très clair, même si certains cas échappent à la compréhension du public.

"Toutes les situations qui se déroulent dans une surface de réparation sont contrôlées par les arbitres vidéo, explique Clément Turpin. Il y en a beaucoup. S’il y a besoin d’intervenir, on communique. Mais ça peut aussi être positif. Du type: 'C’est très bien, on a revu, continue.' ça permet à l’arbitre de faire passer un petit message aux joueurs qui éventuellement se posaient la question."

"S’il y a un joueur qui est au sol, on peut demander: ‘Jette un oeil, je n’ai pas toute l’info.’ Ça peut être l’arbitre qui déclenche la procédure ou le VAR qui se rend compte que quelque chose s’est passé", poursuit Ruddy Buquet. Le système n’est pourtant pas infaillible, en témoigne les polémiques provoquées par certaines décisions. Mais ceux qui l'utilisent en sont pour l'instant ravis. 

QM