Ligue 1: "On s'est retrouvé avec un taux de cinglés incroyable dans les stades", Labrune explique la hausse des violences

Après Didier Deschamps, Noël Le Graët ou encore Amélie Oudéa-Castéra, c’était au tour de Vincent Labrune de se présenter devant l’Assemblée nationale. Auditionné ce mercredi dans le cadre de la Commission d’enquête sur les défaillances des Fédérations sportives, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) a notamment été interrogé sur la hausse des violences dans les stades de Ligue 1.
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"À la sortie du Covid, les interdictions de stade étaient terminées, donc on s'est retrouvé avec un taux de cinglés incroyable dans les stades, a tenté d’expliquer Vincent Labrune. J’avais eu cette conversation avec le ministre Blanquer à l'époque. Je lui avais dit 'il y a à peu près 1.000 personnes à interdire de stade, ça fait une cinquantaine par club'. D'ailleurs pour moi ces gens-là sont les mêmes qui cassent tout à la manif du 1er mai. Si on arrive à sortir ces gens qui sont revenus dans les stades, la situation devrait pouvoir s'améliorer."
Les chants homophobes dans les stades lui "tapent sur le système"
Au cours de son audition, Vincent Labrune a également abordé le sujet des chants homophobes dans les stades, "un truc qui (lui) tape sur le système". Devant les membres de la Commission d’enquête, le patron de la LFP a notamment pris l’exemple de la rencontre entre le PSG et l’OM le 24 septembre dernier.
"Ça faisait longtemps que je n'étais pas aussi mal à l'aise dans un stade. On voulait sanctionner individuellement mais ils étaient 7.000, 8.000, 10.000 à chanter, a déploré Vincent Labrune. Je me demande si au-delà du référent supporter, on ne devrait pas responsabiliser davantage les leaders des groupes ultras dans les virages, car ce sont eux qui lancent les chants. Sinon on ne va pas s'en sortir. Ce ne sont pas les 8000 gars qui subitement se disent 'tiens on va chanter ça'."