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Ligue 1: Rennes cartonne à Metz, le calvaire de Saint-Etienne se poursuit

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Lanterne rouge de Ligue 1, Saint-Etienne a sombré en infériorité numérique à Strasbourg, encaissant cinq buts à la Meinau (5-1) lors de la 10e journée de Ligue 1. Rennes a confirmé son succès face au PSG avec une éclatante victoire à Metz (3-0) qui porte le sceau de son attaque flamboyante.

Saint-Etienne creuse encore

Une première occasion de se refaire la cerise après une entame de saison cauchemardesque s'est envolée pour Saint-Etienne, éternelle équipe à réaction. Les Verts ont été humiliés (5-1) par Strasbourg à la Meinau et n’ont toujours pas gagné en Ligue 1. Ils sont plus que jamais lanterne rouge. Jusqu’à maintenant, le calendrier leur a été peu favorable, mais l’excuse ne sera plus valable désormais, puisque Strasbourg était classé au-delà de la 10e place, et que les quatre prochains adversaires au programme sont classés à partir de la 12e place, autrement dit que des équipes de leur niveau. Des raisons d’espérer un redressement, donc.

Sauf que la défense des Stéphanois, qui encaisse en moyenne deux buts par match depuis le début de la saison, est toujours aussi fébrile, à l’image du deuxième but encaissé par l’ASSE, un ballon dévié dans ses propres buts par Zaydou Youssouf (38e), alors que l’attaquant strasbourgeois devait négocier un quatre contre un. Et comme un malheur n’arrive jamais seul à Saint-Etienne, le pauvre Youssouf a été expulsé dans la foulée, pour un tacle non maîtrisé sur Ajorque.

Le seul tort de Strasbourg a peut-être été de redonner des raisons d’espérer avec un penalty offert à l’équipe adverse, pourtant au bord du précipice, mais dont on a vu ces dernières semaines à quel point elle était capable de se nourrir des éléments contraires pour se révolter. Mais ce léger mieux entraperçu à l’entame de la seconde période n’a pas duré. A dix contre onze, les Stéphanois ont logiquement sombré, encaissant trois buts supplémentaires, oeuvres de Kévin Gameiro (69e), Ludovic Ajorque (73e) et Habib Diallo (85e).

Brest et Reims restent à quai

La série positive attendra. Le Stade Brestois, à l’instar de l’ASSE, n’a toujours pas connu l’ivresse de la victoire depuis la reprise de la Ligue 1. Le SB29 restait même sur trois défaites consécutives avant de recevoir le Stade de Reims. Les hommes d’Oscar Garcia réalisent quant à eux un début de saison mitigé, avec seulement deux victoires en six matches désormais (depuis la défaite face au PSG), mais ce sont eux qui ont pris le meilleur départ et profité des largesses défensives brestoises sur coup de pied arrêté pour punir une timide équipe finistérienne en première période.

Servi par Kebbal, distributeur de caviar, et auteur de quatre des six dernières passes décisives de Reims en Ligue 1, Faes a surpris des Bretons encore trop timorés (12e), de la tête. Il fallait à cet instant un miracle pour sortir les Brestois de l’ornière, un prodige sorti du pied de Franck Honorat, dont la reprise instinctive de près de 25m a fini par lober Rajkovic (74e). Brest s’est alors pris à rêver d’un retournement de situation qui aurait pu lui permettre d’entrevoir la victoire. Las, l’équipe bretonne n’est jamais parvenue à concrétiser ce changement de physionomie en sa faveur.

Bordeaux et Nantes se neutralisent

Bordeaux a soufflé ses bougies, mais alors que les Girondins espéraient fêter dignement leur 140e anniversaire, les célébrations n’ont pas eu la saveur escomptée. Le Coréen Hwang s’est pourtant démené sur le front de l’attaque, si bien qu’après avoir touché la barre des Canaris, c’est lui qui ouvrait magnifiquement le score en nettoyant la lucarne de Lafont (62e). Malmenés au terme d’une première période franchement décevante, avec aucun tir cadré de part et d’autre, les Nantais ont commencé petit à petit à sortir la tête de l’eau.

Randal Kolo Muani a perdu un face-à-face avec Benoit Costil avant la pause, mais le gardien bordelais concédait l’égalisation de Chirivella dans le dernier quart d’heure. Il était même tout heureux de voir le coup-franc de Corchia, sur lequel il n’esquissait pas le moindre geste, être repoussé par sa barre transversale (82e).

Laborde et Sulemana font le show

La victoire face au Paris Saint-Germain n’était pas un simple coup d’éclat, le Stade Rennais est une équipe qui marche, et plutôt bien depuis plusieurs semaines, dans le sillage de ses offensifs. Les artistes étaient encore de sortie au stade Saint-Symphorien, et ils se sont bien amusés face à Metz (3-0). Ce nouveau succès permet à Rennes de se rapprocher du podium, tandis que Metz ne cesse de s'enfoncer au classement.

Meilleur buteur de deux équipes en Ligue 1, Rennes (4 réalisations) et Montpellier (3 buts, à égalité avec Valère Germain), Gaëtan Laborde a tout fait aux Messins, signant le premier (très joli) but de la journée (24e), d’une subtile talonnade du pied droit devant Jemerson après un une-deux entre Hamari Traoré et Martin Terrier. Un duo qui remettait ça sur le troisième but de l’ancien Lyonnais (45e).

Bruno Genesio doit composer avec la blessure de Jérémy Doku, un joueur qui impressionne par sa puissance, sa vitesse et ses dribbles depuis plus d’un an. Un coup dur, forcément, pour Genesio, mais l’entraîneur des Rennais dispose dans son effectif d’un joueur qui possède la panoplie, l’efficacité en plus, il s’agit bien sûr du Ghanéen Kalmadeen Sulemana.

Un joueur devenu rapidement indispensable, et qui justifie pleinement la somme dépensée par le Stade Rennais l'été dernier pour le recruter. Sulemana, c’est trois buts et deux passes décisives depuis le début de la saison, un bilan auquel il faudra ajouter son chef-d'œuvre inscrit face à Metz. A l’arrêt à la droite de la surface, l’ailier s’est débarrassé du pauvre Udol d’un petit pont humiliant avant de marquer d’un extérieur du pied droit avec l’aide de la barre (37e). Sublime.

QM