Ligue 1: un OM sans maitrise, la dalle angevine a encore frappé

NJie, un but puis l’infirmerie
Valère Germain ménagé - Ligue Europa oblige - et remplaçant au coup d’envoi, Clinton NJie avait la charge de mener l’attaque marseillaise, épaulé par Lucas Ocampos et Florian Thauvin. Une tâche dont s’est acquitté l’international camerounais, libérant les siens peu après le quart d’heure de jeu (17e), en transformant un centre de Sanson, manqué par Ocampos, en but sonnant et trébuchant, après avoir, au passage, éliminé son vis-à-vis d’un coup du sombrero. L’ennui, c’est que l’intéressé est sorti une bonne dizaine de minutes plus tard (37e, remplacé par… Germain), sur blessure après une accélération. A surveiller, alors que l’OM n’a toujours pas enregistré l’arrivée d’un nouvel attaquant pour épauler l’ancien Monégasque.
Première réussie pour Amavi, Sarr, la bonne pioche
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Il est sorti à la 63e minute de jeu, parce qu’il n’avait évidemment pas les jambes pour jouer plus et finir la rencontre. Dommage pour son équipe (voir le paragraphe sur Doria) car son remplaçant n’a pas du tout eu le même rendement. Jordan Amavi a réussi sa grande première comme titulaire sous le maillot olympien et, en heure de jeu effectif, démontré pourquoi l’OM a jeté son dévolu sur lui. Un autre joueur a donné raison cet après-midi à Rudi Garcia, son pendant à droite, Bouna Sarr, auteur d’une prestation très prometteuse. Pas avare d’efforts, soucieux dans le replacement, l’ancien Messin a peut-être trouvé le poste où il pourrait se fixer à l’OM. A condition de travailler la régularité de ses centres.
Toko Ekambi, l’effort a fini par payer
Il n’a jamais renoncé, fidèle à ''la fameuse dalle angevine''. L’attaquant le plus remuant du SCO ce dimanche a vu ses efforts incessants récompensés à la 71e minute de jeu, lorsqu’il faussait compagnie à Doria et trompait Mandanda d’une frappe somptueuse. Un but loin d’être anodin puisqu’il permet à Angers, qui aurait pu obtenir un penalty pour une faute d’Amavi dans la surface sur Romain Thomas (63e) et qui a tenté à plusieurs reprises de forcer son destin, de grappiller un point sur la pelouse du Vélodrome et de rester invaincu, tout comme son hôte du jour, invaincu après trois journées de championnat.
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Doria, la mauvaise entrée
Le choix de Rudi Garcia, celui de le faire jouer latéral gauche à la place d’Amavi (63e), n’était pas vraiment un cadeau. Mais le Brésilien n’a rien fait non plus pour se faciliter la tâche. Sur le but angevin, l’ancien joueur de Botafogo n’a jamais attaqué Karl Toko Ekambi, le laissant armer la frappe de l’égalisation, frappe sur laquelle Steve Mandanda, un peu en retard sur son plongeon, n’est pas exempt non plus de tout reproche. Mais Doria, à la relance hasardeuse, n’a jamais sécurisé son couloir, a souffert logiquement de la comparaison avec Amavi et n’a pas contribué à endiguer les vagues angevines.
Marseille a encore beaucoup de boulot
C’est le constat de ce début de saison - on l'a vu ce jeudi en Ligue Europa contre Domzale - et il s’est confirmé ce dimanche au Vélodrome : l’OM manque cruellement de sérénité et de gestion dans les moments chauds d’une rencontre. Sans Mandanda, précieux en fin de match devant Romain Thomas (80e), Pierrick Capelle (74e) ou encore Coulibaly (21e), les Phocéens auraient pu rentrer au vestiaire sans le moindre point. Certes, les protégés de Rudi Garcia ont, eu aussi, des munitions pour l’emporter (Thauvin, 53e, Ocampos, 86e). Mais l’impression générale qui se diffuse de cette rencontre, c’est véritablement l’absence de maitrise des joueurs olympiens, réduits à dix en fin de match après le carton rouge reçu par Ocampos (90e).