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Lille: Lopez explique pourquoi il faut vraiment que la saison de Ligue 1 se termine

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Inquiet des conséquences qui découleraient d'un arrêt pur et simple de la saison de Ligue 1 sur les finances des clubs, Gérard Lopez plaide pour une reprise dans les prochaines semaines. Le président de Lille a expliqué son point de vue auprès du Monde.

Arrêtée après 28 journées en raison de l'épidémie de coronavirus, la Ligue 1 ne sait pas encore quand elle pourra reprendre. Si de très rares voix militent aujourd'hui pour un arrêt pur et simple de la saison en cours, comme le réclame notamment le président du Stade Brestois Denis Le Saint, le football français veut croire à la possibilité de boucler ce championnat dans les semaines à venir. Un point de vue notamment partagé par Gérard Lopez.

"Dès que l’on dit qu’il faut terminer le championnat, on répond: "Il y a plus important que le foot." Oui, mais un club c’est aussi des employés, qui ne sont pas juste les joueurs, et qui dépendent de nous", explique le président du LOSC ce jeudi dans un entretien accordé au Monde. Comme beaucoup, il s'inquiète des conséquences économiques qu'engendraient une suspension définitive de la saison.

"On ne finance plus un club de foot avec une baraque à frites et du mécénat. Les clubs sont des grosses entreprises avec de gros chiffres d’affaires, dont une partie importante des revenus provient des droits TV. Si on ne joue pas, il n’y a pas de droits TV", appuie-t-il.

Il se projette sur une reprise mi-juin

A la question du casse-tête que représente la reprogrammation des matchs qui doivent encore être disputés, Lopez assure que la solution est assez simple.

"Une date butoir au 3 août a été mise en place pour terminer les compétitions françaises. Entre la Ligue 1, les play-off, les deux coupes, ça représente 17 dates. On a donc besoin de six semaines, ce qui nous amène à une reprise mi-juin, en sachant qu’environ trois semaines de préparation physique préalable sont nécessaires. En jouant un match tous les trois jours, pas loin du rythme d’une équipe qui joue la Coupe d’Europe l’hiver, ce n’est pas insurmontable", estime-t-il.

Ne pas tenir cette date butoir, dépendante évidemment de l'évolution de la situation sanitaire, représenterait pour la Ligue 1, selon ses calculs, "une fenêtre de 300 millions à 600 millions de pertes" entre "les retards de paiements des droits télévisuels et le retard des rentrées du mercato". Sur le plan sportif, son LOSC occupe la quatrième place à dix journées de la fin du championnat, à un point du podium.

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RR