Lloris, le numéro 1 ?

Auteur d'une grosse prestation à Paris, Hugo Lloris rentre dans la cour des grands - -
Deux jours après le nul de Lyon à Paris (1-1), les supporters parisiens ruminaient encore leur rancœur. Dans le viseur, l’arbitre coupable de ne pas avoir annulé le but de Gomis pour hors-jeu. Pourtant, si Paris abandonne deux points, c’est surtout parce que le club de la capitale est tombé sur un très grand Hugo Lloris.
Le gardien international lyonnais aux cinq sélections a écœuré les Parisiens en stoppant les tentatives de Clément (1e), Ceara (21e), Giuly (54e), Luyindula (42e et 65e) et surtout celle de Hoarau (68e) d’une tête à bout portant. La grande classe ! « Ce soir, il y avait un très très grand gardien qui nous a empêché de mettre un deuxième but », reconnaît, à la fois dépité et admiratif, Antoine Kombouaré.
Toulalan : « Un grand merci à Hugo ! »
Un hommage qui ne fait pas tourner la tête du gardien lyonnais. « Ça fait partie du boulot, expliquera l’ancien Niçois au micro de Canal+. Il y a des moments où on est en réussite, d’autres moins. Tant mieux. Mais le plus important, c’est la victoire de l’équipe. »
Son expulsion du 9 septembre dernier en Serbie (1-1) sous le maillot de l’équipe de France ne semble être plus qu’un mauvais souvenir. A Lyon, l’ancien Niçois est le dernier rempart de la deuxième défense du championnat (4 buts). Pas un hasard. « Hugo n’est pas énorme depuis dimanche, souligne Jérémy Toulalan. Il l’est depuis qu’il est arrivé à Lyon. Après Paris, on doit lui dire un grand merci ! L’année dernière, à son arrivée, on n’a pas été champion. J’espère que cette année, on saura lui offrir le titre. Avec les prestations qu’il fait, c’est le minimum. »
Présent dans les tribunes du Parc des Princes, Raymond Domenech a certainement dû apprécier la performance à quelques semaines des deux matches de qualification pour la Coupe du monde 2010 face aux Féroé, le samedi 10 octobre (le Lyonnais purgera alors son match de suspension suite à son explusion à Belgrade) et à l’Autriche, le 14 octobre.
Coupet : « Il deviendra un grand gardien »
Mis en concurrence avec Steve Mandanda pour le poste de numéro 1 chez les Bleus, Lloris a parfois dû faire face au feu des critiques lui reprochant notamment sa timidité. « Il montre son niveau réel et l’a montré à Paris, glisse Claude Puel. Ça remet les compteurs en place. »
De quoi en faire le successeur de Grégory Coupet en équipe de France ? L’actuel gardien parisien y croit dur comme fer. « C’est un joueur que je trouve extraordinaire, super régulier, avoue l’ancien lyonnais. Il a déjà une maturité que je n’avais pas à son âge. Il est plus fort que moi au même âge. Pour lui, le football, c’est sa vie, sa passion, sa façon de vivre. Avec Joël Bats, il a un mentor qui va l’amener très haut. S’il l’écoute et s’il est consciencieux, ce qu’il a l’air d’être, il deviendra un très grand gardien. »
A 22 ans et avec 113 matchs de Ligue 1 au compteur, Hugo Lloris est sur le point de franchir le pas qui le ferait entrer dans la cour des grands. Ce ne sont certainement pas les Parisiens qui diront le contraire.