Lutte contre l’homophobie: après Aboukhlal, le Nantais Mohamed justifie son choix de ne pas jouer

La 35e journée de Ligue 1 aura laissé des traces. Alors que le week-end était placé sous le signe de la lutte contre l'homophobie - avec des maillots spéciaux pour l'occasion - plusieurs polémiques ont émergé, notamment lors du match entre Toulouse et Nantes. Après Zakaria Aboukhlal, qui a publiquement expliqué son choix de ne pas jouer dimanche en raison de "ses croyances personnelles", Mostafa Mohamed a également pris la parole.
"Je n’ai pas pris part aujourd’hui au match Toulouse-Nantes. Je ne souhaite pas du tout polémiquer mais je me dois de faire part de ma position. Le respect des différences, ce serait le respect de l'autre, le respect de soi, le respect de ce qui sera mis en commun et de ce qui restera différent, a écrit l'Egyptien sur Twitter. Je respecte toutes les différences. Je respecte toutes les croyances et toutes les convictions. Ce respect s'étend aux autres mais comprend également le respect de mes croyances personnelles. Vu mes racines, ma culture, l’importance des mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne. J’espère que ma décision sera respectée, tout comme mon souhait de ne pas polémiquer à ce sujet et que tout le monde soit traité avec respect."
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Le discours ambigüe d'Eric Roy
Avant la rencontre entre les deux équipes, le TFC avait confirmé, via un communiqué, les informations parues dans La Dépêche du Midi, selon laquelle plusieurs joueurs toulousains avaient été écartés en raison de "leur désaccord concernant l'association de leur image aux couleurs arc-en-ciel représentant le mouvement LGBT." "Bien que respectueux des choix individuels de ses joueurs, et après de nombreux échanges, le Toulouse Football Club a choisi d’écarter lesdits joueurs pour la rencontre prévue ce dimanche à 15h (avant report, ndlr) au Stadium de Toulouse", expliquait le club haut-garonnais dans un communiqué.
Plus au nord, en Bretagne, Eric Roy a quant à lui regretté la programmation "casttrophique" de cette action, qui correspond à la journée internationale prévue le 17 mai, organisée en pleine course au maintien. "On voit bien qu'il y a des joueurs à qui ça pose problème. Après, chacun est libre de ses opinions. Personnellement ça ne me pose pas problèmes, a confié l'entraîneur de Brest après la victoire contre Auxerre. Mais il y a des joueurs à qui ça peut poser problème. Donc quand tu sais que ça peut être un problème pour les joueurs... ce n'est pas que cette année, on se rappelle de Gana Gueye. A partir de là, ne le fais pas dans les trois derniers matchs, où tu sais qu'il y a des matchs pour la survie des clubs ! Fais-le en décembre, en septembre."