
Lyon : Aulas met la pression

Jean-Michel Aulas - AFP
« Nous verrons si Hubert Fournier s’est trompé »
La préparation lyonnaise n’a pas vraiment ressemblé à une promenade de santé. Les Lyonnais ont connu plusieurs revers, dont une lourde défaite à l’Emirates contre Arsenal (6-0). Si les deux défaites contre Sion et Eindhoven, lors de la Valais Cup, n’étaient pas significatives pour le président de l’OL, la correction reçue à Londres a visiblement du mal à passer : « Ça ne fait pas plaisir quand vous êtes dans les tribunes. Je n’ai rien dormi de la nuit. » La seconde défaite à Londres (2-0 face à Villarreal), quant à elle, « ne voulait plus rien dire », assure-t-il. Le patron de l’OL regrette avant tout le retour tardif des internationaux, qui ont bénéficié d’une semaine supplémentaire de vacances. JMA n’hésite ainsi pas à mettre la pression sur son entraineur : « Nous verrons contre le PSG (le 1er août lors du Trophée des champions, ndlr) si Hubert Fournier s’est trompé ou pas, s’il a bien fait ou pas d’accorder une semaine de délai supplémentaire aux internationaux. » Ambiance.
Des internationaux pour renforcer l’effectif ?
La blessure de Clément Grenier face à Arsenal a probablement relancé le mercato lyonnais. Mais la mauvaise préparation de l’équipe rhodanienne oblige l’OL à réagir, et Jean-Michel Aulas ne compte pas se croiser les bras : « Nous pourrions enrôler cinq joueurs, un latéral droit, un arrière central, et trois milieux, deux relayeurs et un offensif. Ils sont tous internationaux ». Cinq recrues donc, parmi lesquelles Nicolas Nkoulou. Le défenseur central camerounais est en effet toujours espéré du côté de Lyon, malgré le refus catégorique du président marseillais Vincent Labrune. « Nico veut venir. J’ai fixé la dead line au 7 août », explique Aulas. Depuis lundi, le nom de l’international italien Alberto Aquilani est évoqué. Le milieu relayeur est libre, mais la concurrence sera rude pour l’OL, puisque le joueur serait également en contact avec… Vincent Labrune. Les négociations s’annonce déjà tendues. Du côté des départs, Alexandre Lacazette ne devrait pas avoir de bon de sortie.
Le comportement de Gourcuff pointé du doigt
Arrivée en août 2010 pour 22 millions d’euros, Yoann Gourcuff restera probablement le grand échec de l’ère Aulas. Le président lyonnais a pourtant fait preuve d’une grande patience avec l’international français. Le salaire, plus que généreux, que Lyon versait à Gourcuff n’a que trop rarement été justifié par les prestations de l’ancien Bordelais sur la pelouse de Gerland. Si Jean-Michel Aulas semblait s’être fait à l’idée du départ de son milieu offensif, il regrette quelque peu l’attitude du joueur : « A ma grande détresse, il ne m’a même pas passé un coup de fil ou un sms pour me dire qu’il m’aimait et que tout ce que j’avais fait pour lui l’avait aidé à surnager. Mais rien. Pas un mot. »
Le boycott du Trophée des champions
Le président lyonnais l’assure, il veut gagner le Trophée des champions, samedi à Montréal, même si il reconnait que « la barre sera très haute devant le PSG. » Mais s'il fait de ce match un rendez-vous important, il a décidé de bouder l’événement. « J’ai demandé au président du PSG, Nasser Al Khelafi, à ce que Nabil Fékir (suspendu) puisse jouer pour le Trophée, pour le spectacle, pour le foot. Et il m’a répondu non. » Un refus que le patron de l’OL n’a pas vraiment apprécié, au regard de la différence de moyens entre les deux clubs, mais aussi pour l’intérêt du spectacle : « Par rapport à nos moyens du moment et un club qui a 500 millions d’euros de budget, je pensais qu’il y avait une possibilité. Dans l’autre sens, j’aurais accepté ». Jean-Michel Aulas a avant tout tenu à rassurer ses supporters : « Ça fait 28 ans que je suis président et que l’on a toujours rebondi. » L’arrivée du nouveau stade, dont le club sera propriétaire, devrait permettre à Lyon d’être plus compétitif dans les prochaines années, Aulas ne s’y trompe pas: « On va vers un superbe projet, on retrouve la Ligue des champions, on aura un stade unique. » A Lyon aussi, on compte bientôt rêver plus grand.