
Marseille-Nice : l’OM retombe dans ses travers
Les trois dernières fois, la victoire avait masqué les carences. Deux succès en championnat, à Lille (1-2) et à Nantes (0-1), puis un en Ligue Europa contre Braga (1-0) comme arbres des résultats qui cachaient la forêt du jeu. Mais cette fois, la défaite était au bout pour Marseille contre Nice au Vélodrome. Un 1-0 plus que logique malgré une seconde période bien plus intéressante que la première pour les locaux. Battu par les Aiglons, l’OM reste scotché à 15 points, voit sa série de trois victoires consécutives prendre fin et passe 13e au classement, doublé par Bordeaux grâce à sa victoire contre Monaco ce dimanche soir.
Au soir de cette 13e journée de championnat, ce nouveau raté dans la saison olympienne permet surtout de tirer un premier bilan provisoire du travail de Michel. Venu prendre les commandes marseillaises pour le match contre Troyes lors de la 3e journée, le technicien espagnol a dirigé onze rencontres de l’OM en Ligue 1. Pour un bilan de quatre victoires, trois nuls et quatre défaites. Pas assez satisfaisant pour un club ambitieux. Mais pas trop horrible non plus. La véritable interrogation tourne plutôt autour du jeu. Car cette défaite contre Nice a une nouvelle fois mis en lumière les défauts marseillais. Offensivement, le jeu fait un peu peine à voir. Aucune inspiration, pas de génie. Trop stéréotypé, aussi. Et Michy Batshuayi, le seul « tueur » des troupes, doit trop souvent se débrouiller seul avec son talent.
Nice repart de l’avant
Au milieu, l’absence de Lassana Diarra a rappelé combien il était indispensable au bon fonctionnement olympien. Quand on sait que le joueur était un « pari » de Vincent Labrune avant la saison, le voir afficher une telle influence sur les performances de l’OM fait peur. Comme un rappel du vide autour de lui. Derrière, l’assurance défensive reste encore trop précaire. L’ancien Marseillais Hatem Ben Arfa l’a encore prouvé avec quelques mouvements géniaux, Valère Germain aussi en se jouant de l’arrière-garde phocéenne pour aller inscrire l’unique but du match (16e).
Bref, si le Marseille de Michel paraît souvent moins aventureux que celui de son devancier (Marcelo Bielsa, pour ceux qui auraient vécu sur Mars l’an dernier), ses facultés à développer du jeu et à régaler ses supporters apparaissent beaucoup plus limitées. Et pour l’instant, ça ne progresse pas beaucoup. L’ancienne gloire du Real Madrid peut-elle changer la donne dans les prochaines semaines ? Le destin de l’OM cette saison dépendra de la réponse à cette question. Quant à celui de Nice, il repart de l’avant avec un succès qui lui donne la sixième place et met fin à trois matches sans victoire en Ligue 1.