Michel Seydoux : "Le LOSC m’a donné des émotions pendant 15 ans"

Michel Seydoux, quel est votre sentiment après cette dernière soirée de président du LOSC ?
D’abord, j’aurais mieux aimé qu’on gagne. Deuxièmement, "emotion" (avec l’accent anglais). On avait dit que le LOSC était un créateur d’émotions. Le LOSC m’a donné des émotions pendant 15 ans. Je voudrais remercier. Si j’ai pu prendre ce qu’on m’a offert, j’ai essayé de le rendre. Ce soir, j’ai l’impression que c’était un bel échange. Et ce qui compte dans la vie, ce sont les échanges. Je voudrais encore une fois remercier ce public, qui est exceptionnel. On peut dire qu’il y a des beaux publics en France, mais celui-là, il est exceptionnel.
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Vous n’avez pas de regrets ?
Attendez, attendez… D’abord, il a fait très beau. Toutes les télévisions et radios locales étaient bloquées sur une météo épouvantable. Il y a eu une éclaircie exceptionnelle, on a pu tirer le feu d’artifices. Quand on regardait la météo hier soir, on était un peu inquiet sur les possibilités de faire cette fête. Quand les cieux sont avec nous, ça veut dire que tout était bien et qu’on ne doit pas avoir de regrets. On ne doit avoir que des espoirs pour l’avenir radieux que le LOSC doit avoir.
Avec Gérard Lopez, vous semblez très complices…
On ne l’a pas créée ce soir. On ne l’a pas créée pour vous. Je suis très instinctif dans mes choix. J’ai eu la chance de suivre mon instinct et de ne pas m’être trompé. Quand on s’est rencontré, on s’est apprécié. Finalement, ça fait assez longtemps qu’on se connait. C’était discret. C’étaient des échanges. Je suis souvent allé le voir à Londres. Il y a autre chose que le business. Le foot, ce n’est pas du business. On parle trop d’argent. On joue, on distrait, on se détend. Donc celui qui doit passer après vous doit avoir au moins un certain de nombre de qualités en commun. J’ai trouvé que Gérard les avait. C’est de la complicité réelle.
Souhaitez-vous garder un pied dans le foot, dans les instances ?
Je ne suis pas encore prêt à jeter. Même si on a fait un hommage formidable ce soir, il n’y avait pas la boîte pour entourer la chose. Je suis très content. J’ai envie de me reposer un peu. Il y a une chose qui est très importante dans le football, c’est le stress. Quinze ans de stress, c’est beaucoup. Donc je vais faire un petit break. Je vais participer au conseil d’administration du LOSC, en tant que censeur. Je reviendrai agréablement à Luchin et à Pierre-Mauroy. Je ne demande pas un emploi. Je pense que je peux faire valoir mes droits à la retraite. Mais je ne vais pas la prendre, ne vous inquiétez pas.
Si vous deviez une image de votre présidence ?
La plus émouvante, c’est un grand-père qui portait un petit-fils qui venait voir le défilé dans le bus à impériale. Je ne sais pas pourquoi, j’ai entendu le son. Le grand-père lui expliquait qu’il avait vu ça quand il était gamin, pour les titres des années 50. Et qu’il était très heureux de pouvoir les transmettre. Cette image donne un peu toute ma présidence. Je suis arrivé, je transmets l’institution, qui continuera sa vie, que je souhaite la plus heureuse possible. Et je pense que le nouveau pilote est vraiment le meilleur qu’on pouvait trouver par rapport à ce que je souhaitais.