Montpellier : après la claque lyonnaise, Nicollin charge Hantz

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C’était presque écrit : après la raclée subie dimanche soir à Lyon en 32es de finale de la Coupe de France (5-0), il était évident que Louis Nicollin allait sortir du bois et arroser son groupe. Ça n’a pas loupé : ce lundi, le président de Montpellier a fait une sortie virulente dont il a le secret au micro de nos confrères de France Bleu Hérault. Mais plus que ses joueurs, c’est son entraîneur, Frédéric Hantz, qui était dans le viseur du propriétaire du MHSC.
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« Je me pose de questions sur le coaching de l'équipe, on est capable de faire des bons matchs et après de tout laisser tomber, a lâché Nicollin. A 74 ans, je vais pas m'emmerder à chercher à comprendre mais je vais dire à mon fils de ruer dans les brancards. Ça va pas du tout. Moi je clame qu'il fallait recruter un grand défenseur, l’entraîneur est caractériel, je me pose des questions. C'est pas normal qu'on prenne deux buts à Lyon en 10 minutes, on n'est pas une équipe amateur ! C'est grave ! On devrait se battre, mais là c'est triste, triste... »
Il envoie sa cellule de recrutement… au cirque Pinder
Le coup de sang du président montpelliérain aurait pu s’arrêter là. Mais non, il en a remis une couche, chargeant à nouveau son coach. « Je suis en colère contre mon entraîneur et mon équipe. Je commence à en avoir plein le cul. On n'a pas les moyens de le licencier, mais c'est à lui de faire son boulot » a encore asséné Louis Nicollin, avant de critiquer ouvertement certains choix. « Si tu fais jamais jouer un joueur, tu ne peux savoir s'il est bon (allusion à Kévin Bérigaud, ndlr) ».
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Que Frédéric Hantz se rassure (ou se console), il n’a pas été le seul à en prendre pour son grade lundi soir. L’autre objet du courroux présidentiel ? La cellule de recrutement, « qui ferait mieux d'aller au cirque Pinder » selon le président héraultais. Avant de promettre de gros changements pour l’été prochain. « Si on ne passe pas les deux prochains matchs contre Dijon et Metz, on va aller rejoindre nos amis nîmois, dit-il. Si on doit descendre en deuxième division et jouer devant 4 000 ou 5 000 personnes qui nous aiment, on ne va pas se mettre martel en tête, y a rien de grave. Mais qu'on reste ou qu'on descende, il faut repenser la cellule de recrutement, en juin ça va bouléguer ! Il faut un grand défenseur et pas que des pipes. On a pris que des pipes et un bon attaquant. On a suffisamment de milieux de terrains. » L’entraînement de mardi devrait être pimenté du côté de Montpellier.